Normand Doire accuse une erreur policière pour le décès de son épouse

Le 13 septembre 2014, en début de soirée, Céline Hébert-Doire rentre chez elle à Chambly après un souper chez des amis à Rougemont. Arrivée au feu de circulation coin de Périgny et Fréchette, elle fait son arrêt au feu rouge. Pour une raison qui demeure e

Un an après le départ de son épouse, Normand Doire est toujours ébranlé par cette histoire. « J’ai de bons voisins qui viennent me voir. Si ce n’était de ça, ça ferait longtemps que je serais parti », lance-t-il.

Depuis ce tragique événement, le septuagénaire, qui souhaite faire la lumière sur cette histoire, attend avec impatience le rapport du coroner André Dandavino qui doit être rendu public ce mois-ci.

Monsieur Doire pointe du doigt le travail des policiers qui selon lui aurait été mal fait. Il a d’ailleurs en sa possession les documents pour tenter de prouver ces faits.

« Il y a eu un manquement. Ma femme aurait pu être sauvée. Les ambulanciers ont eu la mauvaise adresse sur le lieu de l’accident. Ç’a causé un délai pour intervenir», soutient-il.

Sur la cause de l’accident, M. Doire croit à une erreur d’inattention.

« Ma femme avait l’habitude de mettre le bras de vitesse sur le «park» à un feu rouge. Quand le feu est tombé au vert, elle a dû accidentellement mettre le bras sur la marche arrière. Le véhicule est ensuite parti en trombe pour tomber dans le fossé.»

Un an après la mort de son épouse, M. Doire demeure inconsolable.

« Ma femme était une personne enjouée. Elle aimait la vie. On s’est marié en 1972. Ses cendres sont ici avec moi et je me sens moins seul.  Je lui parle tous les jours. Je la chicane aussi des fois parce qu’elle n’est plus avec moi », conclut M. Doire.

Céline Hébert-Doire était bien connue à Chambly. Elle a travaillé pendant 20 ans comme cuisinière au restaurant Chez Marius. Outre son époux, elle a laissé dans le deuil ses trois enfants.

Le Journal de Chambly a tenté de rejoindre la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent, le service des ambulances ainsi que le coroner afin d’obtenir leurs réactions quant aux allégations faites par M. Doire.

Seul le directeur des opérations et des ressources humaines des Ambulances Demers, Sylvain Bernier, a retourné notre appel, pour répondre de façon évasive aux questions liées aux délais et à la fréquence des cas similaires. Il a toutefois évité de commenter ce cas précis.

En fin de journée, la police n’avait toujours pas donné de retour aux questions qui lui avaient été envoyées par courriel, comme à sa demande. Le coroner n’a pas retourné notre appel.

En collaboration avec Adaée Beaulieu