Les policiers interviennent pour des histoires inventées
Une alerte au hold up inventée, des fausses déclarations de délit de fuite ou une simulation de prise d’otages, les policiers de la Régie intermunicipale Richelieu–Saint-Laurent a accusé 12 personnes d’avoir raconté des histoires créées de toute
Le phénomène a fait les manchettes au Québec au cours des dernières semaines, avec le cas de la fausse agression de l’adolescente adepte de taekwondo et celui de l’enlèvement présumé de la jeune chimiste de Rimouski.
Ces cas monopolisent le travail des agents de la paix, qui vérifient à tout coup les informations qui leur sont transmises.
« On accuse de méfait public une personne qui a déclenché une enquête pour une situation qu’elle savait fausse », relate le porte-parole de la Régie, Pierre Tremblay.
Même si les faits rapportés semblent étonnants, les policiers vérifient chaque fois tout ce qui leur est rapporté.
Ces incidents apportés par les « fabulateurs » monopolisent du temps d’intervention pour la police, déplore le policier. « Généralement, on s’en aperçoit assez vite. Par contre, ce n’est pas parce que l’histoire semble surréaliste qu’elle n’est pas vraie. C’est pourquoi on ne prend jamais de chance », renchérit le sergent Tremblay.
Enfants
Chaque année, la Régie ouvre une dizaine d’enquêtes pour des histoires inventées par des enfants. Dans toutes ces situations, les policiers les questionnent pour avoir le plus d’informations possible sur l’événement.
Régulièrement, les témoignages se contredisent et les policiers peuvent facilement détecter les histoires imaginées.
« Quand c’est un jeune qui rapporte une situation, même si elle ne semble pas crédible, nous faisons toutes les vérifications nécessaires », rassure Pierre Tremblay.
Si les enfants ont l’imagination fertile, il leur arrive aussi que ces cas surviennent en raison d’insécurité ou d’un problème d’attention ou d’estime de soi. Lorsque la police remarque que l’enfant a inventé l’histoire, elle recommande la plupart du temps aux parents d’aller consulter au besoin pour aider le jeune.
Santé mentale
Depuis quatre ans, les interventions menées par la police pour des problématiques de santé mentale ont augmenté de 34%. Plusieurs fausses histoires comptent parmi ces statistiques.
Dans quelques circonstances, les personnes sont envoyées à l’Institut Philippe-Pinel, où elles sont évaluées et traitées.
Dans certains cas, les personnes sont motivées par une soif de vengeance dirigée envers un ancien conjoint ou un membre de la famille.
Selon le Code criminel, toute personne reconnue coupable est passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans.