Les adeptes de la série District 31, ont pu constater l’importance des témoignages pour faire avancer les enquêtes policières. Si la fiction dépasse parfois la réalité, la police requiert tout de même l’appui de différentes ressources, comme l’aide de l’organisme Échec au crime, pour obtenir des informations du public.
Cette année, le nombre de signalements auprès d’Échec au crime a augmenté à Chambly. Depuis janvier, l’organisme a recensé huit signalements. Selon le porte-parole de l’organisme, Christian Richard, on en compte en moyenne 3,7 par année.
Le territoire de la MRC de Rouville, desservi par la Sûreté du Québec compte quant à elle 31 appels en 2017.
« Les gens sont invités à transmettre de l’information sur un délit qui a déjà été perpétré. On va respecter l’anonymat, et relayer l’information aux policiers qui iront les vérifier », soutient M. Richard.
Active depuis 1997, cette organisation à but non lucratif vise à favoriser le signalement anonyme de crimes, selon un principe basé sur le programme canadien Crime Stoppers.
« On n’a pas besoin de votre nom, mais on a besoin de vos informations », résume le porte-parole.
Sur le terrain
Cet été, la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent a sollicité à quelques reprises l’aide du public pour retrouver des automobilistes impliqués dans une collision avec un piéton ou un cycliste. Les conducteurs recherchés avaient quitté les lieux de l’incident sans avoir échangé leurs coordonnées.
Même si certains événements étaient mineurs, les informations des personnes impliquées étaient nécessaires pour remplir les différents rapports.
Dans ces cas, la Régie invitait les citoyens à communiquer avec Échec au crime pour l’aider à obtenir des informations.
« Nous recevons par le biais d’Échec au crime environ 20 rapports d’informations sur divers crimes par année, informe le policier sociocommunautaire, Éric Boulianne. Les informations sont traitées selon l’urgence et selon la précision de ces dernières. »
« Elles peuvent servir dans nos enquêtes et d’autres pour commencer une enquête. Nous transmettons un résultat à Échec au crime à la suite de l’enquête », précise l’agent de la Régie.
20
C’est le nombre de rapports d’Échec au crime que reçoit la Régie en moyenne par année.
L’activité de l’organisme se traduit par des arrestations de criminels, la saisie de biens volés et de stupéfiants et par la progression plus rapide de certaines enquêtes.
« La seule chose que l’on ne touche pas, ce sont les cas de fugue et de disparition, puisque le territoire est trop grand. On touche à tous les corps policiers et ce serait trop complexe », précise le porte-parole de l’organisme.
À Chambly, Échec au crime a été mis à contribution dans le cas du meurtre non élucidé d’Hélène Monast, retrouvée inerte en 1977 près du canal de Chambly, derrière le 224 de la rue Maurice.
En juillet 2015, la sœur de la victime, Nicole Monast, avait eu recours à Échec au crime pour annoncer une récompense de 2 000 $ à quiconque fournirait des informations pour arrêter le ou les suspects.
Toute personne qui possède des informations sur un délit déjà perpétré peut les transmettre anonymement au 1 800 711-1800 ou encore sur le site web au www.echecaucrime.com.