Carignan : pas d’explications pour les centaines de poissons morts

Après analyses, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs n’est pas en mesure d’expliquer la cause du décès de plusieurs centaines de poissons dans la rivière L’Acadie, à Carignan, l’été dernier.

L’analyse réalisée par le Centre québécois sur la santé des animaux sauvages (CQSAS) de Saint-Hyacinthe sur le poisson moribond prélevé le 28 juillet conclut à une cause de mortalité « non déterminée, mais avec une cause environnementale vraisemblable ».

À la fin du mois de juillet dernier, plusieurs centaines de poissons morts flottant à la dérive ont été aperçus par des citoyens dans la rivière L’Acadie, à Carignan. Une substance blanchâtre avait été repérée dans le même secteur, au même moment.

Urgence-Environnement (U-E) avait reçu plusieurs signalements à ce sujet entre le 26 juillet et le 1er août. Quatre échantillons d’eau avaient été prélevés à la rivière, le 26 et le 28 juillet, à des fins d’analyse plus complète. « Toutes ces vérifications et ces résultats d’analyse n’ont pas permis d’identifier la cause de mortalité des poissons », résume le Ministère de l’Environnement. Il ajoute que l’état de dégradation avancée des poissons, constaté lors de la réception des premiers signalements, indiquait que leur décès remontait possiblement à plusieurs jours. « Ça a compliqué la récolte d’indices permettant d’identifier la cause de cette mortalité », explique le Ministère. L’organisation gouvernementale indique qu’il s’agit d’un événement isolé et qu’aucune action supplémentaire n’est prévue.

Résultats des analyses

Les résultats des analyses ont démontré :

Une faible concentration de pesticides.

Des valeurs inférieures au seuil de toxicité.

Des valeurs sous les limites recommandées par le règlement de la Communauté métropolitaine de Montréal sur l’assainissement des eaux règlement 2008-47 et les critères de qualité d’eau de surface du MELCCFP pour les contaminants de base et inorganiques comme l’azote ammoniacal, le DCO, pH, chlorures, nitrates et sulfates.

Certains résultats pour les matières en suspension, phosphore total et coliformes fécaux, montrent un dépassement des normes maximales prévues au règlement de la Communauté métropolitaine de Montréal sur l’assainissement des eaux, mais ne permettent pas d’expliquer de manière conclusive une mortalité massive de poissons telle que celle observée.