François Legault à Rougemont

Le premier ministre du Québec, François Legault, s’est offert, la semaine dernière, un bain de foule au Potager Mont-Rouge Halte Gourmande, à Rougemont.

La visite du dirigeant de la CAQ n’a pas laissé indifférents certains internautes. Ceux-ci se sont exprimés sur les réseaux sociaux du commerce rougemontois. Des phrases telles que « Ark, je n’aurais pas voulu être associée à eux… » ou « Bye bye Potager Mont-Rouge » ou encore « OMG, pas vraiment un privilège », sont notamment possibles de lire sous la photo qu’a publiée l’entreprise familiale en compagnie du premier ministre et d’Audrey Bogemans, candidate caquiste dans Iberville. « Peu importe l’opinion que l’on a, il faut reconnaître le travail qu’il a fait », indique Marielle Farley, propriétaire des lieux.

« Comme entreprise, on s’est posé la question. » – Marielle Farley

S’afficher en tant qu’entreprise avec un parti politique peut comporter son lot de risques commerciaux. « Comme entreprise, on s’est posé la question. C’est quand même notre premier ministre », fait valoir l’entrepreneure. Bien consciente que son équipe et sa clientèle ne votent pas exclusivement pour la CAQ, elle a choisi malgré tout d’accueillir l’homme politique. « Ça a été convivial. On est contents pour ceux qui en ont profité, peu importe le bord que tu es », complète-t-elle.

Manque de relève

L’un des enjeux en agriculture est la relève. Bien qu’ici, les enfants de Mme Farley, Philippe et Marjolaine Beauregard, soient aussi gestionnaires de l’entreprise, ce n’est pas une réalité générale. François Legault a parlé de relève avec Mme Farley. « Je pense qu’il est sensible à ça. Mais il ne faut pas juste qu’il en parle, ça prend des agissements », rappelle-t-elle. Le manque de main-d’œuvre demeure aussi au cœur des inquiétudes chez les maraîchers. Mme Farley considère exigeantes les démarches permettant d’avoir accès à la main-d’œuvre étrangère.

Grosse organisation

L’entreprise a été choisie par l’équipe du premier ministre. Le potager n’a appris que trois jours à l’avance la venue de M. Legault. « On ne savait pas trop dans quoi on s’embarquait. Au niveau sécurité et de ce que ça comporte, c’est une grosse machine », affirme Mme Farley.