Chambly : peu de candidats pour le moment

Dans la circonscription de Beloeil-Chambly, seul le Bloc québécois a un candidat actuellement en vue des élections fédérales qui auront lieu le 28 avril prochain.

La campagne électorale fédérale est officiellement lancée. Les premières pancartes apparaissent sur le territoire. Pourtant, dans le comté de Beloeil-Chambly, il n’y a qu’Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois et député de la circonscription, qui avait annoncé sa candidature au moment de mettre sous presse. « Il y aura des candidats pour tous les partis dans la circonscription. C’est bizarre, parce que la dernière élection remonte à trois ans et demi. On peut dire que parce que c’est un chef de parti, c’est plus difficile, mais il y a beaucoup de comtés au Québec dont on ne connaît pas les candidats des autres partis », décrit le député de la circonscription. De son côté, il mentionne qu’il amorcera la campagne avec 78 candidats, soit le nombre de circonscriptions fédérales au Québec. 

Le calme plat

Du côté du Parti libéral du Canada (PLC), le 3 janvier dernier, le parti avait envoyé au journal, ainsi qu’à d’autres médias, une réponse formatée. Il disait « avoir été approché par de nombreux leaders communautaires talentueux souhaitant devenir le candidat de l’Équipe Trudeau dans Beloeil-Chambly lors de la prochaine élection, et le processus d’investiture se déroulera conformément aux règles de sélection des candidats du parti en temps opportun ». Le journal a relancé le parti la semaine dernière. Pas de réponse jusqu’à maintenant. Au sein du Parti conservateur du Canada (PCC), aucun candidat n’est affiché non plus. Quant au Nouveau Parti démocratique (NPD), il a répondu que « la nomination n’a pas encore eu lieu, il n’y a donc pas de candidat pour le moment. Mais il devrait y en avoir un dans les prochains jours ».

Élections teintées de Trump

Pour Yves-François Blanchet, c’est un segment « excitant » qui s’amorce vers ces élections. « On l’attend avec une fébrilité sereine », affirme le chef. Il soutient toutefois que cette excitation est nuancée d’une peur, ancrée chez une partie de la population en raison des actions posées par Donald Trump, président des États-Unis. « C’est une espèce de pollution dans la démocratie québécoise », résume-t-il. 

Des Québécois pourraient-ils être tentés de s’unir avec le reste du Canada pour se sentir plus forts face à la menace du président américain? « C’est un récit que beaucoup de gens ont essayé de placer : utiliser la peur des Québécois comme émotion encore plus forte que leur attachement au Québec, de façon malhonnête », fait entendre le chef bloquiste. Il revient sur la volonté de Donald Trump d’annexer le Canada aux États-Unis à titre de 51e État. « Personne de sérieux pense que ça se peut. C’est totalement impossible en termes constitutionnels et de droits », déclare M. Blanchet. 

L’effet Trudeau

La démission de Justin Trudeau a donné un regain de vie au PLC. Depuis l’annonce de son départ, la tangente a radicalement changé, selon les chiffres de Qc125. Au 6 janvier, date de démission de M. Trudeau, le site de projections accordait 45 % du vote au PCC contre 20 % pour le PLC. En date du 18 mars, Qc125 mettait les deux partis nez à nez, à 38 % du vote chacun. Il prévoit par ailleurs 177 sièges pour le PLC, comparativement à 138 pour le PCC. Il faut 172 sièges pour obtenir un gouvernement majoritaire. C’est Mark Carney qui a succédé à Justin Trudeau comme premier ministre du pays. 

Cette recrudescence libérale n’inquiète pas Yves-François Blanchet quant au résultat du Québec. « C’est normal. Habituellement, quand une équipe de hockey marque un but dans une partie, elle a du momentum pendant un certain temps.

Mais elle n’a pas beaucoup de temps pour capitaliser sur celui-ci. C’est un peu ce qui risque d’arriver », estime Yves-François Blanchet, qui en sera à sa troisième élection à la tête du parti. 

Plus actif dans Shefford

Dans la circonscription de Shefford, Andréanne Larouche, députée sortante du Bloc, a de la compétition. Félix Dionne, conseiller municipal à la Ville de Granby, a affiché ses couleurs alors qu’il se présente pour le PLC. Éric Gouin représentera le PCC.  Susanne Lefebvre est d’office pour le Parti populaire du Canada, dont le chef est Maxime Bernier.

Après la publication de cet article, le candidat du PLC a été révélé. Il s’agit de Nicholas Malouin.