Montérégie : une TES au coeur d’incidents de violence

Une technicienne en éducation spécialisée (TES) du Centre de services scolaire des Hautes-Rivières (CSSDHR) remplit de deux à quatre formulaires par semaine relativement à des incidents de violence qu’elle vit.

Qu’elle se fasse mordre ou frapper, Marie* complète plusieurs constats d’incidents de violence par semaine. « Je gère des crises autistiques, donc, des fois, ce n’est pas de leur faute. D’autres fois, ils me regardent et viennent me frapper directement », relate Marie, TES au CSSDHR.

Elle travaille dans une classe d’élèves autistes ayant soit une déficience intellectuelle ou présentant un grand retard de développement cognitif. Les jeunes ont entre 7 et 10 ans. « J’aimerais que les gens qui prennent des décisions dans les bureaux du CSS viennent voir ce que l’on vit dans nos classes », affirme Marie. Elle blâme le manque de ressources pour répondre aux besoins du terrain. « Les besoins sont grands et criants dans les écoles », résume Marie.

» On s’enferme dans la toilette pour pleurer cinq minutes et on revient. »  – Marie

Soutien de la direction

Elle insiste sur l’importance d’être soutenue par la direction de l’établissement. À l’école où elle travaille présentement, Marie mentionne que la directrice est réactive. Elle nuance que ça n’a pas été le cas dans le passé, dans une autre école. « J’étais prise pendant une heure de temps avec un élève qui me lançait par la tête tout ce qu’il avait à portée de main. Quand j’appelais la direction pour que l’on m’aide, l’aide ne venait pas », raconte-t-elle.

Un local pour décompresser

La TES soutient qu’un espace pour décompresser pourrait être bénéfique pour elle, mais que les locaux manquent dans les écoles. « On s’enferme dans la toilette pour pleurer cinq minutes et on revient », décrit Marie. Elle dit être en thérapie en lien avec ce qu’elle a vécu.

*Prénom fictif pour préserver l’anonymat