Marieville : un projet pour faciliter l’intégration
Si le milieu scolaire est assombri par le cas de l’école Bedford, c’est une histoire d’intégration plus lumineuse que raconte de son côté l’école de Monnoir de Marieville.
L’orthopédagogue Laurence Ganivet est l’organisatrice de la Soirée de lecture et de jeux parents – enfants. Le projet pédagogique était offert aux élèves du premier cycle ainsi qu’aux élèves suivis en francisation. Elle décrit que le projet consistait à permettre aux parents d’accompagner leur enfant à l’école, dans une activité valorisant la lecture. « Le but est de ramener l’école au centre de la communauté », fait savoir Mme Ganivet.
La résidente de Saint-Mathias-sur-Richelieu met en reflet que les parents cheminent quotidiennement vers l’école. « Mais on n’y vient jamais pour y passer un bon moment avec son enfant. On a des parents qui n’ont pas toujours un bon lien avec leur vécu scolaire et qui peuvent avoir eu un parcours difficile. L’école, ça peut être le fun avec son enfant », nuance-t-elle pourtant.
Environ 80 personnes ont participé à l’activité. Des jeux de société y étaient également proposés et de la documentation sur la lecture était aussi mise à la disposition des participants.
L’accent sur les allophones
L’initiative accordait une sensibilité particulière aux élèves allophones. Pour l’occasion, des livres provenant de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec ont été rapatriés de Montréal. Des ouvrages rédigés en diverses langues dont le portugais, l’arabe, le mandarin et le russe étaient notamment du lot. Cela fait huit ans que Mme Ganivet travaille à l’école marievilloise. Elle remarque que, culturellement, le visage de l’école a changé. « On le voit, que l’immigration s’en vient par chez nous », constate-elle.
« Le but est de ramener l’école au centre de la communauté. » – Laurence Ganivet
La principale intéressée envisage déjà une seconde édition lors des Fêtes. Cette fois, elle y intégrerait peut-être un volet sur l’écriture.