Chambly : pétition pour les enjeux d’espace à l’école secondaire
Près de 500 signatures ont été déposées à ce jour sur la pétition concernant l’enjeu d’espace à l’école secondaire de Chambly.
En raison de l’ancienne aile à rénover, il manque d’espace pour tous les élèves à l’école secondaire de Chambly. Pour pallier le manque, le Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) a proposé des solutions. Certains des scénarios soulevés impliquent de déporter une cohorte d’élèves vers d’autres lieux.
Une pétition circule. Dans celle-ci, les parents maintiennent « fermement » que l’ensemble des solutions considérées par le CSSP ne répondent « aucunement » aux besoins des étudiants, des familles et de l’équipe-école. Dominique Pomerleau, maman d’un élève qui fréquente l’école secondaire de Chambly, est l’instigatrice de la pétition. Elle se dit consciente que, selon les pistes de solutions proposées par le CSSP, ce sont des enjeux différents que vivent les gens concernés. « Cette pétition a pour objectif de rassembler et non pas de diviser », nuance-t-elle.
Une « nouvelle solution »
« On veut rester à Chambly. Ça fait des années que l’on attend après ça. On veut choisir notre école », soutient Mme Pomerleau. Une nouvelle solution est donc proposée dans la pétition. Celle-ci nécessite que le CSSP effectue une nouvelle planification pour les travaux de mise aux normes, en considérant la demande d’une dérogation plus longue pour l’utilisation de locaux en quantité suffisante à l’intérieur de l’ancienne partie. La réalisation des travaux sur une plus longue période, par section et le plus souvent en dehors des heures de classe, est aussi demandée. Il est suggéré que la période estivale, les vacances des Fêtes, la semaine de relâche et les fériés soient désignés à cet effet.
« Nous demandons également de considérer l’utilisation de modulaires, comme ceux actuellement disponibles à l’école Carignan-Salières, si nécessaire dans la planification des travaux. Ainsi, il sera possible de garder tous les élèves à l’école pendant tout le processus de la mise aux normes, et ce, de l’étape de la réalisation des plans, incluant la période de travaux jusqu’à ce que ceux-ci soient réalisés », est-il écrit dans la pétition.
» Cette pétition a pour objectif de rassembler et non pas de diviser. » – Dominique Pomerleau
Santé mentale et réussite
Par cette nouvelle solution, Mme Pomerleau considère que la santé et le bien-être des jeunes ne seront pas compromis. Elle estime qu’il sera possible de diminuer le niveau de stress des jeunes à l’endroit de ces changements, ainsi que de respecter et de maintenir leur sentiment d’appartenance visant à soutenir leur réussite scolaire. « La santé psychologique ainsi que la réussite de nos jeunes devraient être le point central des décisions, bien avant le souci d’optimisation des superficies actuellement disponibles sur le territoire à la suite d’une gestion déficiente de ce projet d’envergure », conclut-elle.
Sur le terrain politique
Le débat est arrivé au sein de l’assemblée municipale de Chambly la semaine dernière. Jean-François De Blois, parent signataire, a demandé à la mairesse, Alexandra Labbé, la raison qui l’a poussée à saluer la démarche des parents sans pour autant l’appuyer officiellement à travers la pétition.
« Au même titre que je n’aimerais pas qu’une personne de la CSSP se prononce ou décide de s’ingérer dans des dossiers où le conseil municipal doit statuer, on a le même respect pour le Centre de services scolaire, assure Alexandra Labbé. J’ai agi de même lors du débat sur la répartition de la carte scolaire pour l’école Madeleine-Brousseau.
Votre démarche reste belle, vous frappez aux bonnes portes de manière respectueuse. Je tiens aussi à souligner la bonne écoute du CSSP, comme lors de l’épisode avec l’école Madeleine-Brousseau. Je souhaite à tous de trouver la meilleure solution. »
Une réaction que n’a pas manqué de souligner Mario Lambert, candidat à la mairie de Chambly lors des prochaines élections à la fin de l’année.
« Je suis assez surpris de ce commentaire, car je me souviens qu’en 2018, lorsque l’épisode du secondaire cinq avait commencé, nous étions conseillers municipaux et avions voté ensemble une résolution d’appui au mouvement des parents. » Alexandra Labbé de répondre : « Je n’ai pas ce souvenir-là. » Finalement, les conseillers municipaux ont voté volontiers la pétition.