Richelieu : des collants qui ne se déchirent pas

L’entrepreneure richeloise Sarah Herscheid répand un produit innovant qui répond à un problème qui date, des collants indéchirables.

Sarah Herscheid s’est attaquée à un souci universel : la durabilité du bas collant. Chez les personnes qui l’enfilent, il ne suffit que de peu d’utilisations avant de faire une maille dans ce produit délicat. « J’ai toujours voulu régler un problème. C’est un problème que tout le monde vit », définit, à titre de leitmotiv, Sarah Herscheid, fondatrice de la compagnie Signé Sarah, basée à Richelieu.

Auparavant, elle a notamment travaillé en restauration, en hôtellerie et dans l’événementiel. Dans ces domaines, la femme d’affaires souligne qu’elle devait porter des collants fréquemment. « Je n’arrêtais pas de les déchirer et je gaspillais constamment mon argent là-dessus », remarque-t-elle. Invariablement, l’article aboutissait aux poubelles. « On lutte contre cette surconsommation de collants cheap qui se ramassent au dépotoir après une ou deux utilisations », indique-t-elle.

La recette secrète

Pour qu’un collant soit résistant, Sarah Herscheid dévoile une partie du secret. Elle nomme en premier lieu les matériaux qui composent le produit : l’élasthanne et le nylon « de qualité ». Elle insiste ensuite sur l’importance de la technologie du tissage des matériaux pour rendre le produit « ultrarésistant », en ne négligeant pas le confort. 

Ces textiles proviennent d’Italie. « On a testé différents textiles d’à travers le monde », mentionne-t-elle. C’est dans ce pays qu’elle sous-traite la fabrication. « On n’a pas les fonds, pour l’instant, pour avoir l’usine ici », fait savoir la Richeloise, qui a aussi vécu à Carignan et à Chambly

Une formule à peaufiner

L’entrepreneure insiste sur les efforts de recherche qu’elle y a investis. Tout en se collant à ses valeurs, notamment axées sur l’inclusion et la diversité, elle a peaufiné la formule. Des visites en Italie ont été nécessaires à travers le processus. « Il y a eu de l’essai-erreur. On a modifié les quantités de matériaux dans la formule. On a tweaké la technologie de tissage », révèle la Richeloise. 

Elle a soumis le produit à plusieurs tests, sur différents types de morphologie. Des poids y ont été carrément introduits. « On a tout essayé pour avoir LA formule. Pour mettre sa réputation dans la balance, il faut que tu sois certaine de ton affaire. » Elle envisage de perfectionner encore ce qui se rapporte au confort, ainsi que les nuances en matière de couleurs.

Laboratoire en vue

Il aura fallu environ un an et demi pour arriver à la formule gagnante, avance l’entrepreneure. Elle a désormais l’exclusivité sur ce résultat. Elle souhaite un jour atteindre l’étape de soumettre le produit en laboratoire afin d’y recueillir des données davantage quantitatives et scientifiques.

Le test ultime

« Les gens sont sceptiques », confirme celle qui revenait tout juste du Salon de la femme lorsque le journal l’a rencontrée.

Sur deux jours, elle soutient n’avoir fait tester qu’une seule et même paire de bas collants aux milliers de passants qui s’y sont risqués. « Elle (la paire de collants) en a vu, des bagues de mariage et des ongles qui ont testé », remet-elle en contexte.

C’est cette même paire que le journal a tenté de déchirer à son tour, sans succès.