Marieville : de nouveaux marchés face aux tarifs américains
Le nouveau tarif douanier de 50 % sur les importations d’acier et d’aluminium imposé par les États-Unis force Infasco, entreprise marievilloise, à développer de nouveaux marchés.
Les importations d’acier et d’aluminium canadiens aux États-Unis étaient déjà assujetties à des droits de douane de 25 % depuis mars dernier. Le président américain, Donald Trump, a cette fois doublé les droits de douane sur ces importations.
Infasco conçoit, fabrique et distribue notamment des pièces forgées en acier. La majorité de sa clientèle est américaine.
Si les premiers tarifs avaient frappé l’entreprise de plein fouet, cette seconde hausse la force à considérer plus que jamais une nouvelle clientèle. « La compagnie travaille à développer de nouveaux marchés, comme l’Europe, et retourner chercher des parts de marché au Canada », mentionne au journal Pierre Piédalue, président du Syndicat de la section locale 6839 du Syndicat des Métallos.
L’inquiétude règne
Ces tarifs ont pour effet d’augmenter la précarité de certains travailleurs de l’usine. « Bien entendu, les travailleurs sont très inquiets puisqu’il n’y a pratiquement rien qui est sorti depuis l’annonce de la hausse des tarifs à 50 % », confie Pierre Piédalue quant aux commandes devant être acheminées aux clients. Il renchérit en précisant que l’inconnu relativement à la durée de ces tarifs ajoute à l’angoisse. En attendant, les employés travaillent trois jours par semaine, en travail partagé pour la majorité. « Les propriétaires et nos dirigeants sont toutefois encourageants dans le contexte présent. Reste à voir, si ce contexte devient permanent, si le discours sera le même…», laisse planer le chef syndical.
Une usine victime
S’ajoute à cette incertitude l’annonce de la fermeture de Galvano, compagnie sœur qui fait le placage d’Infasco. Pierre Piédalue nuance que les enjeux ne se situent pas seulement en ce qui a trait à la production. La structure du bâtiment, les équipements vieillissants ainsi que « l’environnement » ont aussi motivé la fermeture de l’entreprise. L’usine, qui comptait 28 travailleurs syndiqués, effectuait de la galvanisation de produits d’acier. Une négociation s’effectue actuellement pour renouveler le contrat de travail de cette trentaine de travailleurs, suivant le processus normal déjà en cours avant cette annonce. Il sera notamment question de primes de rétention afin de reconnaître le travail de ceux et celles en poste jusqu’à la fermeture prévue le 1er décembre.