Les terres agricoles valent plus cher en Montérégie

AGRICULTURE. Un plus grand nombre de transactions de terres agricoles ont été enregistrées en 2014 en Montérégie par La Financière agricole du Québec, même si leur prix a augmenté de 23% en Montérégie-Est.

La valeur moyenne des terres vendues dans la région était plus élevée que l’année précédente, ce qui a affecté la moyenne québécoise qui est passée de 9 809 $ à 12 113 $ l’hectare de 2013 à 2014, ce qui équivaut à une hausse de 23,5 %.

 Selon le président de la Fédération de l’Union de producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie, Christian St-Jacques, il est normal que la valeur des terres soit plus élevée dans la région.

«En Montérégie, le potentiel de rendement est plus élevé que dans les autres régions. Ce sont les plus belles terres, c’est pourquoi on appelle la Montérégie le garde-manger du Québec. C’est 40 % de la production agricole de la province qui provient de la région», affirme-t-il.

Alors que la valeur moyenne des hectares était de 27 310 $ en Montérégie-Est et de 24 539$ en Montérégie-Ouest en 2014, M. St-Jacques indique que certaines terres se sont vendues jusqu’à 40 000 $ l’hectare et que déjà, certaines ventes se situent entre 45 000 $ et 50 000 $ l’hectare cette année. Celles utilisées pour les grandes cultures et celles consacrées aux cultures maraîchères qui sont les plus chères.

C’est dans la région de Saint-Hyacinthe que les prix des premières sont les plus élevés, mais les terres dédiées aux grandes cultures sur le territoire du Journal de Chambly ne sont pas vendues beaucoup moins cher.

M. St-Jacques rappelle que le Québec a vécu pendant 10 ans une crise des grandes cultures. En 2011, les prix des produits ont commencé à être meilleurs et les agriculteurs ont pu commencer à payer leurs terres plus cher. Bien que les transactions aient été plus nombreuses en 2014, seulement une ou deux ventes sont effectuées chaque année dans une ville. «Souvent, il y a plusieurs voisins qui veulent les terres alors leur valeur augmente», explique-t-il.

Une situation difficile pour la relève

Si la hausse de la valeur moyenne des terres agricoles signifie une bonne situation économique, Christian St-Jacques considère que celle-ci est problématique pour la relève.

«C’est de plus en plus difficile d’établir une relève quand il n’y a pas de lien familial», affirme-t-il.

Les jeunes qui sortent de l’école n’ont pas les moyens d’acheter des terres à ce prix et leur superficie a augmenté considérablement dans les 30 dernières années, souligne-t-il.

Dans le cas où les parents vendent leurs terres à leur enfant, ils ne peuvent pas le faire à la valeur du marché. «C’est un choix qu’ils font. C’est pourquoi maintenant le transfert se planifie sur 10 ans et se poursuit une fois la relève intégrée», conclut-il.