Chambly : fermeture temporaire du Garde-Manger de François

Au cours des dernières semaines, les clients du Garde-Manger de François (GMF) se sont butés à un commerce fermé. La population se questionne quant à l’avenir de la boulangerie enracinée dans la communauté chamblyenne.

Les deux points de service de l’entreprise sont placardés de l’annonce d’une « fermeture temporaire ». La boîte vocale du commerce soutient que le message est le même. 

2023 C’est l’année où l’entreprise a été vendue.

Sur les réseaux sociaux du commerce, la clientèle, intriguée par la situation, a questionné et est demeurée sans réponse. Le journal a tenté d’obtenir l’heure juste à propos du statut de l’établissement chamblyen. Le copropriétaire, Martin Dessureault, n’a toutefois pas retourné les messages que nous lui avons laissés.

Institution en péril?

De 2009 à 2023, le chef François Pellerin a été propriétaire du Garde-Manger sur l’avenue Bourgogne. Ce lieu a abrité, depuis plus de 125 ans, de multiples générations d’artisans boulangers et pâtissiers. C’est en 1896 que s’établissait officiellement le premier boulanger d’une longue lignée d’entrepreneurs qui ont assuré la présence de la boulangerie à Chambly.

Vers la fin de son règne, M. Pellerin a également ouvert le Garde-Manger Express, cette fois, sur le boulevard De Périgny.

Au début de l’année 2022, François Pellerin annonçait qu’il mettait en vente la boulangerie. En 2023, Éric Clément et Martin Dessureault ont levé la main pour reprendre les rênes du lieu. Les deux entrepreneurs sont derrière le Colectivo Café + de McMasterville. Le 21 janvier dernier, le Colectivo publiait aussi être fermé temporairement. 

Une vidéo qui vieillit mal

Il y a un mois, la Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu – Rouville (CCIVRR) a publié sa rencontre avec Martin Dessureault dans le cadre de ses vidéos Fierté d’ici.

Dans la capsule, le copropriétaire explique à Julie La Rochelle, présidente-directrice générale de la CCIVRR, avoir voulu prendre de l’expansion. L’occasion d’acquérir le GMF s’est présentée. Il s’est dit « fier de poursuivre la tradition » avec son partenaire d’affaires. 

Il a aussi soulevé la difficulté à trouver de la main-d’œuvre, notamment dans le métier de tourier. Sa mission consiste à préparer les pâtes qui serviront à la confection des viennoiseries, tartes et autres produits de pâtisserie boulangère. L’entrepreneur a aussi donné un coup de chapeau à ses employés. « Dans leur façon de travailler, ils vont trouver des solutions pour diminuer les coûts. Ils sont toujours en train de penser à comment aider le GMF pour être plus efficace. Les employés ont à cœur l’entreprise. Ils aiment le GMF, veulent le succès du GM et ça parait dans leur travail », a-t-il dit.

« En tant que Chambre de commerce et d’industrie, notre rôle est d’accompagner les entrepreneurs lorsqu’ils en font la demande. Ainsi, si une demande venait en ce sens, nous la redirigerions vers les ressources adéquates », a commenté la CCIVRR.