Chambly : déjà des clients sur les terrasses 

En cette période printanière, des restaurateurs locaux en sont à rafraîchir leur terrasse pour accueillir une clientèle qui a soif de vivre au rythme de la neige qui fond. 

À 13 h, la microbrasserie Délires et Délices de Chambly ouvrait. À 13 h 20, la terrasse, encore couverte de neige, était pleine. Les hautes températures de la fin de semaine du 14 mars ont forcé la main d’Anik Cormier, copropriétaire des lieux. « Les gens m’appelaient le samedi matin à savoir si on allait être ouverts. On sentait l’effervescence », raconte la tenancière des lieux. Elle indique qu’elle ouvre habituellement la terrasse en avril.

Cette période de l’année est plus complexe à gérer en matière de personnel. La terrasse se remplit alors qu’une clientèle plus frileuse prend d’assaut l’intérieur. « On a appelé à la rescousse notre gérant pour qu’il vienne donner un coup de main », rapporte Mme Cormier.

Qi Tang, propriétaire du restaurant Chez Chili, attend avant d’ouvrir sa terrasse, malgré le beau temps. « Il y a encore de la neige qui va tomber. Il y en a toujours en avril », prévoit-il. Il soutient que temps chaud ou froid, son restaurant est plein. « Ça m’a surpris. Au début, je pensais qu’en hiver, il n’y aurait pas de monde, que ce serait mort et tranquille », met en reflet le propriétaire, qui a acheté en 2023. Derrière son restaurant, le chantier du projet Aera bat son plein. Ce sont 146 logements locatifs qui s’érigent. L’été dernier, la poussière a incommodé la terrasse. « On devait nettoyer les tables souvent », se souvient-il. Maintenant, il voit la situation sous une autre perspective. « Quand le projet sera fini, ça va amener plus de clientèle. »

Un moment attendu

« On l’attend, tu penses!?, exprime en riant Anik Cormier quant à l’ouverture de sa terrasse. Les revenus repartent. On revoit les gens et tout le monde est de bonne humeur. » La période de novembre à mars représente une case horaire plus clame pour son commerce. « Une chance que j’ai beaucoup d’événements parce que l’hiver, on le voit, les gens restent à la maison. Il faut être créatif et les motiver à sortir », décrit celle qui maintient une cadence de spectacles dans son établissement. Pour elle, les prochains mois sont névralgiques. « On revit jusqu’en septembre », conclut-elle.

Modèle de commerce différent

Les restaurants et les bars de l’avenue Bourgogne profitent de la vue plongeante vers le bassin de Chambly. Ce n’est pas le cas du bistro pub La Croisée des Chemins, situé plus au sud, près de l’autoroute 10. Louis Monty-Tremblay, copropriétaire, convient que son commerce ne mise pas nécessairement sur la terrasse. « Ce n’est pas notre avantage stratégique. C’est plus un complément. On n’est pas une place de terrasse, ce n’est pas un enjeu », définit-il. 

Le commerce est sur le boulevard Fréchette, au coeur d’un secteur résidentiel. « La Croisée, c’est une drôle de bibitte. On a un achalandage qui est relativement constant toute l’année », affirme le copropriétaire. Auparavant, son commerce était situé sur l’avenue Bourgogne.

« L’hiver, le Vieux-Chambly dort », a-t-il constaté. Louis Monty-Tremblay, avance, de son côté, que c’est la période estivale qui est plus complexe à prévoir. Il propose même à ses employés de prendre leurs vacances pendant l’été.