Coronavirus: La Santé publique prête à intervenir

Depuis le début de l’éclosion du coronavirus, appelé COVID-19, les services de la Santé publique du Canada, duQuébec et de la Montérégie travaillent afin d’être prêts à intervenir.

Quatre premiers cas ont été détectés au Québec . Selon la docteure Julie Loslier, directrice de la Santé publique en Montérégie, ce ne seront probablement pas les seuls. « On peut s’attendre à d’autres cas. On est prêts à les repérer et à les prendre en charge rapidement. Le réseau est en alerte et mobilisé depuis quelques semaines », affirme-t-elle.

Dre Loslier ajoute que l’on s’attendait à avoir des cas dans la province. Actuellement, plus de 70 cas sont déclarés au Canada, principalement en Ontario et en Colombie-Britannique. Elle précise que « c’est peu, comparé à d’autres pays ». Au Québec, les premier cas sont isolés en quarantaine. « Les risques de contracter le virus en vaquant à ses occupations quotidiennes ici sont faibles », assure-t-elle.

La docteure croit toutefois qu’il est naturel que les citoyens soient inquiets. « C’est normal d’avoir peur. C’est un nouveau virus », dit-elle. Cependant, elle ajoute « qu’il n’y a pas de circulation active du virus au Canada ».

« Le réseau est en alerte et mobilisé depuis quelques semaines »
– Dre Julie Loslier

Prêt

Elle mentionne que les Services frontaliers ont un protocole à suivre pour les voyageurs revenant de certains pays, dont la Chine, l’Iran et l’Italie, afin de repérer rapidement des personnes atteintes du virus s’apparentant à une grippe ou à une pneumonie. Si le voyageur présente des symptômes, il sera dirigé vers un centre hospitalier.

Pour ceux qui reviennent de l’Iran ou de la province d’Hubei, en Chine, une quarantaine de 14 jours est exigée. Pour les autres pays, il n’y a pas de quarantaine obligatoire. Par contre, les voyageurs doivent garder une vigilance et éviter les rassemblements publics. La Santé publique conseille à ces voyageurs de consulter Info-Santé s’ils sont inquiets ou s’ils présentent des symptômes.

La Santé publique surveille de près l’évolution de la maladie à travers le monde et s’ajuste selon l’augmentation des pays touchés, assure la directrice de la Montérégie.

De plus, Mme Loslier souligne qu’il y a « une grande transparence » du gouvernement puisque le nombre de cas investigués au pays est indiqué sur son site Web et une mise à jour y est effectuée régulièrement. Plus de 500 cas ont été testés négativement. « C’est normal de s’inquiéter, mais il faut avoir confiance envers les autorités en place. Elles font tout ce qui est nécessaire à la lumière de l’évolution du virus », dit-elle.

Pour le moment, le nombre de cas en Chine tend à diminuer, mais le nombre de pays infectés augmente. « On n’a pas fini avec le coronavirus, avance-t-elle. C’est dur de prévoir avec un virus. On ne peut pas dire qu’il est en voie d’être contrôlé. Il est trop tôt pour avancer des pronostics sur son évolution. »

Précautions à prendre

Les principaux symptômes sont la fièvre et la toux. Le virus se propage par gouttelettes des sécrétions infectées.

« Selon les données préliminaires qu’on a, il y a très peu de recul sur le virus. Elles montrent qu’il y a très peu d’hospitalisation et de décès chez les plus jeunes. Plus on avance dans les tranches d’âge, plus les hospitalisations et les décès augmentent. C‘est un peu ce qu’on observe avec l’Influenza (la grippe) », explique  Dre Loslier.

Les mesures d’hygiène de base sont toujours à prioriser, soit de tousser dans son coude et de se laver régulièrement les mains. « Les bonnes pratiques protègent de plusieurs virus », souligne-t-elle.

Certains commerces ont pris l’initiative de mettre à la disposition de leurs clients des lingettes désinfectantes pour nettoyer les paniers avant de faire des emplettes. La directrice de la Santé publique de la Montérégie soutient qu’il n’y a « aucune indication de désinfecter plus qu’à l’habitude ».