Vanessa Borduas, une artiste entreprenante

Pour Vanessa Borduas, un projet n’attend pas l’autre lorsqu’il s’agit de vous faire danser et découvrir son univers musical. Aussi créative que cartésienne, la chanteuse, qui a créé sa propre maison de production, sera de passage à Chambly ce dimanche, dans le cadre de sa tournée Escale.

À l’occasion du « pique-nique d’automne » de Chambly, c’est sous la bannière de sa propre boîte, Productions Flèche, fondée en 2014, que la Granbyenne offrira un spectacle extérieur, sur l’estrade d’une fourgonnette transformable au parc des Ateliers. Présentant son univers pop-folk-électro, l’artiste propose un répertoire de chansons tantôt inédites, tantôt tirées de ses EP (microalbums).

« J’ai commencé à faire de la musique dès l’âge de cinq ans. Je chantais partout. Ça m’était aussi naturel que l’action de courir. J’ai toujours eu une justesse musicale. Ma famille l’a remarqué et on m’a offert des cours de chant. J’étais heureuse. J’ai un long bagage d’interprète. La passion pour l’écriture s’est déclarée un peu plus tard. J’avais envie de raconter des histoires, de jouer d’un instrument », raconte celle qui a accumulé les expériences de scène et les concours, participant même à l’émission La Voix, après laquelle elle a lancé son premier EP. « Je l’ai lancé de façon indépendante. C’est là que s’est manifestée ma fibre entrepreneuriale », observe l’artiste.

« Il faut se laisser guider par sa musique, sans attente de résultat. » – Vanessa Borduas

Percer dans l’industrie

« J’ai étudié dans plein de domaines autres que la musique. Ma formation musicale s’est faite à l’École nationale de la chanson, où j’ai étudié pendant dix ans, et où  j’enseigne maintenant depuis trois ans. » Lorsqu’on lui demande s’il est nécessaire, selon elle, de faire l’expérience de concours tels que La Voix pour se faire une place dans l’industrie en tant qu’artiste émergent, elle répond que « non, ce n’est pas nécessaire dans un parcours. À moins d’en sortir grand vainqueur, ce n’est pas ce qui détermine si l’on vit ou non de sa musique. Mais il est certain que de participer à plusieurs concours permet de gagner de l’expérience et de la visibilité, ce qui ne peut être que bénéfique. »

En plus de s’autoproduire, Vanessa gère les produits musicaux d’autres artistes émergents grâce à son propre label. Questionnée à savoir s’il est difficile de faire la compétition aux maisons de disque bien établies, notamment en termes de démarchage radio, elle offre une réponse qui s’apparente à un conseil pour tout aspirant : « Il faut se laisser guider par sa musique, sans attente de résultat. »

Parmi les récentes découvertes à faire au sein de son répertoire, le produit d’une collaboration avec l’artiste Charles Robert, la chanson Nos rivières ensemble, marie piano et synthétisme à une percussion quelque peu nostalgique des anciens sons pop-électro, pour créer une musique particulièrement accrocheuse en son refrain, sur des paroles qui laissent place à l’interprétation. « Il s’agit d’une première coécriture pour Charles et moi, mais c’est vraiment lui qui en a fait les arrangements. » Le duo d’une chanson travaille présentement sur un album. À ceux qui souhaiteraient découvrir des arrangements faits par Vanessa, cette dernière propose l’EP Portraits, dont elle a « vraiment écrit les paroles et composé la musique à 100 % », parce qu’elle s’est fait « confiance ».