Un CD qui invite à voyager
Le quatuor à cordes Quatuor Andara vient tout juste de lancer son premier disque intitulé À travers les Amériques. Il invite les auditeurs « à voyager » au son de ses musiques instrumentales.
Vincent Delorme, l’un des membres du groupe, a grandi à Chambly. Il a commencé à jouer du violon vers l’âge de 5 ans.
« Mon père savait que la musique était bonne pour le développement d’un enfant. Je suis tombé sur le meilleur professeur de musique », indique le jeune homme de 26 ans.
Il a poursuivi ses études en musique au collège Marie-Victorin avant de passer des auditions au Conservatoire de musique. C’est à ce moment qu’il a changé d’instrument pour l’alto, qui est un peu plus gros qu’un violon. « Un quatuor est formé de deux violons, d’un alto et d’un violoncelle. L’alto est entre l’aigu du violon et le grave du violoncelle. Il est le mortier sonore d’un quatuor. Quand j’ai compris ça, j’ai décidé de passer à l’alto », raconte l’altiste.
C’est également au conservatoire qu’il a rencontré ses comparses du quatuor. « Ça fait six ans que nous jouons ensemble. La chimie a été assez exceptionnelle et instantanée. À l’école, on est obligés de se regrouper pour faire les cours. On l’a toujours fait ensemble pour le reste du parcours », relate Vincent Delorme.
Il ajoute qu’avec le violoncelliste Dominique Beauséjour-Ostiguy et les deux violonistes, Marie-Claire Vaillancourt et Jeanne Côté, il y a « une amitié et une complicité musicale ».
Premier album
Ensemble, ils ont lancé à la mi-août leur premier album de musique de chambre. Les musiques qui le composent invitent les auditeurs à voyager à travers les Amériques. Les compositions sont un mélange de leur propre imagination et de reprises de compositeurs en Amérique.
Dans la description de leur CD , on mentionne que « le voyage débute en Amérique du Sud avec la musique folklorique débordante d’énergie du compositeur argentin Alberto Ginastera. La suite du voyage musical se poursuit en Amérique de Nord, cette fois avec des compositions originales québécoises des membres du Quatuor : présentant des influences de la musique modale américaine et du rock progressif, puis une pièce de style jazz faisant un clin d’œil à la Nouvelle-Orléans ».
Le CD est disponible en ligne. Il sera aussi en vente lorsque l’ensemble à cordes pourra reprendre les spectacles. « Au Québec, les gens comprennent la valeur du travail d’un musicien. Le public est prêt à payer pour un billet de concert ou pour un enregistrement », indique l’artiste. Il précise que les personnes intéressées peuvent écouter leur musique avant d’en faire l’achat.
« On avait le meilleur des deux mondes. Les micros captaient le son intime et il y avait l’ambiance de l’église. » – Vincent Delorme
Enregistrement dans une église
Les chansons ont été enregistrées dans une église il y a deux ans. Un studio d’enregistrement avait été aménagé dans le lieu de culte.
« On avait le meilleur des deux mondes. Les micros captaient le son intime et il y avait l’ambiance de l’église », relate-t-il.
Le quatuor n’avait pas eu le temps de le finaliser avant cette année, alors que toutes leurs activités ont été mises sur pause. « Ça nous a donné le coup de pied pour le finaliser », blague l’altiste.
Une fois l’aspect audio complété, les quatre membres devaient s’entendre sur l’image qui illustrerait la pochette. C’est finalement une des violonistes qui a créé une toile qui a fait l’unanimité du groupe.
Vincent Delorme affirme avoir aimé l’expérience de réaliser ce disque, malgré le travail qui s’y rattache. Il a confiance que son groupe en produira d’autres en élargissant son créneau, possiblement en y intégrant une voix.
Spectacles
Le Chamblyen est fier que son groupe ait présenté des spectacles dans la ville où il a grandi. Quatuor Andara a effectué des représentations à la Croisée des chemins
ainsi que lors d’une matinée classique organisée par la Ville.
LaCOVID-19 a arrêté le groupe dans cet aspect. Chacun a progressé de son côté. Pour sa part, Vincent Delorme a présenté des spectacles de concert-cirque avec un ami trapéziste. Leurs prestations ont été exécutées à l’extérieur de résidences pour personnes âgées ainsi que dans des camps de jour. Le trapéziste bougeait sous sa musique.
« J’ai été chanceux d’avoir pu organiser ce projet-là. Il faut être créatif pour gagner sa vie de son art », souligne-t-il.