Tissé, tendu… coupé, un premier recueil de nouvelles pour Diane Paré

LITTÉRATURE. La complexité et le lien parfois fragile qui régit des relations interpersonnelles, lorsque les liens «finissent par s’emmêler, se tordre, s’étirer, se dénouer… ou être sectionnés», ont inspiré l’auteure Diane Paré pour son premier ouvrage Ti

«Le lien que tissent les gens entre eux est le fil conducteur du récit, indique l’auteure de Chambly. Je traite de personnes simples, qui font face à la vie et qui s’en sortent bien, alors que d’autres moins.»

Oscillant entre des chutes tragiques et d’autres plus légères, le recueil est construit de manière à bien doser le poids de chaque histoire.

«C’est un défi constant à apprivoiser en nouvelle. La chute n’est pas toujours noire. C’est un work in progress pour apprendre à jouer parfois dans la douceur», mentionne Mme Paré.

Au cours de la lecture, on sent l’effort d’équilibre fourni pour la confection de ses textes. Le lecteur voyage au travers les histoires de Pauline et de sa classe de deuxième, d’un couple qui bat de l’aile, du lien vital qu’entretient M. Bernard à son travail ou encore des conséquences désastreuses de la jalousie de Sophie.

Écrire spontanément

C’est en s’inscrivant dans des ateliers dans les années 2000 que Diane Paré apprivoise l’écriture sous la forme de déclencheur. C’est d’ailleurs par cette méthode qu’elle produira son premier ouvrage.

«On peut partir d’une phrase, d’une image, d’un son. On tente de se faire un plan pour diriger le tout, mais le déclencheur permet de ne pas partir de soi, de s’éloigner de nos histoires personnelles», explique l’auteure.

Durant de nombreuses années, elle peaufine son art, sur les conseils de son professeur, Martin Mercier. Ensemble, ils retravaillent ses textes, qu’elle décrit comme rédigés dans «une langue simple».

«Nous avons tous accès aux mêmes mots. C’est l’agencement qu’on en fait qui donne le ton. Je peux comparer ça à la couture. Nous avons tous les mêmes tissus, c’est le choix du patron et de l’agencement qui apporte la transformation, la signature», image-t-elle.

Se lancer dans le vide

Nouvellement à la retraite, Diane Paré s’est lancé le défi de publier son recueil de textes il y a près d’un an. La majorité des histoires étaient déjà écrites, et son mentor l’estimait prête. «Nous avons alors commencé les grandes rondes de révision», se souvient-elle.

Le premier ouvrage de Diane Paré marque un point de départ dans une nouvelle aventure pour la résidente de Chambly. Elle chérit le projet d’écrire un roman, qui portera sur les thèmes de l’immigration et de l’intégration.

Paru aux éditions Mon petit éditeur, Tissé, tendu… coupé est disponible à la librairie Larico à Chambly et sur commande dans les librairies de la région.