Saint-Césaire : rendre l’art accessible et engagé pour la communauté

Le lobby du Théâtre de Rougemont sera baptisé l’Espace Yannick Marchand. Le mécène de Saint-Césaire a remis plus de 20 000 $ dans le processus des travaux du lieu culturel.

Yannick Marchand n’en est pas à ses premières contributions. Annuellement, il achète une centaine de billets des pièces présentées au théâtre, qu’il redistribue à divers organismes. « Je veux que les gens du coin puissent connaître le Théâtre de Rougemont et en faire la promotion », établit d’entrée de jeu Yannick Marchand, pharmacien à la Pharmacie Jean Coutu de Saint-Césaire. 

Retour au secondaire

Il remonte au secondaire pour expliquer cette volonté d’engagement. « Je m’impliquais. Je faisais son et lumières au théâtre. J’allais voir mes amis, voir les harmonies », relate M. Marchand.

Il se souvient du groupe d’amis qui faisait du théâtre d’été, duquel il était fier. « Ça avait été difficile pour eux de trouver un endroit pour leurs représentations. À ce moment, je m’étais dit qu’un jour, j’aimerais ça avoir une bâtisse, avec du matériel, et rendre l’endroit disponible pour que des gens puissent en profiter », explique le pharmacien. Aujourd’hui, « la vie passe tellement vite », dit Yannick Marchand, qui confie ne pas consommer d’art autant qu’il le souhaiterait. Il s’est acheté, cette année, des billets pour l’Orchestre symphonique de Sherbrooke. « J’ai des date ciblées », assure-t-il.  D’ailleurs, a-t-il en lui des dons artistiques? « Zéro, répond-il catégoriquement. J’aime regarder, je les admire, j’aimerais être aussi bon qu’eux. Mais ce n’est pas moi du tout », admet M. Marchand. 

Vertus de l’art

En terminant, Yannick Marchand met de l’avant l’importance du volet culturel. « Je crois que la culture apporte à la communauté quelque chose de bien, de beau, de bon. Ça permet aux gens de vivre heureux et fiers dans leur région. »

Céline pour les enfants

Le dessinateur chamblyen Steeven Chapados met à profit sa plume pour la cause sociale. L’enseignant de philosophie au cégep de Saint-Laurent a créé une collection d’oeuvres d’art qu’il a en sa possession. Il a réalisé une série de portraits pour le célèbre couple Céline Dion et René Angélil. Elle comporte une trentaine d’oeuvres autorisées, originaux et reproductions, autographiées par le couple. Une faible quantité du lot comporte même la double signature. « À ma connaissance, c’est une collection unique au monde », avance-t-il.

L’entente qu’il avait à l’origine consistait à les revendre et à remettre une partie du profit à des fondations qui soutiennent la cause des enfants malades. « C’est une cause qui leur tenait à cœur à l’époque », rappelle M. Chapados.

Il a donc rendu cette collection accessible à des encans pouvant notamment être associés à la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants. « Je suis très patient. J’attends de tomber sur la bonne formule, prête à faire la bonne promotion entourant la collection », fait-il savoir. Concernant les originaux signés conjointement, il estime être en mesure de les vendre entre 10 000 et 15 000 $. Ceux signés uniquement par Céline, il les chiffre entre 7 000 et 9 000 $. Les copies, toujours autographiées par Mme Dion, le dessinateur les évalue entre 3 000 et 4 000 $. Il ajoute que l’authentification des autographes est vérifiable. 

Guitare pour tous

À plus petite échelle, le Chamblyen Anthony Duchesne offre des cours de guitare gratuitement ou à coûts réduits. L’homme de 24 ans joue de la guitare depuis une dizaine d’années. « Mes parents avaient de l’argent, soit pour les cours, soit pour la guitare. J’ai choisi la guitare », tranche-t-il. 

Il a donc appris à jouer par lui-même. « Ça m’a pris le double du temps. Selon moi, la musique devrait être accessible à tout le monde », considère-t-il.

Le propriétaire de quatre guitares propose aussi de prêter ses instruments à ceux qui souhaitent valider leur intérêt avant de se lancer dans des achats en ce sens. Déjà, il a réussi à cibler des plages horaires de cours, dont certaines à titre de cadeaux de Noël.