Marieville : un projet de 14 M$ pour la bibliothèque et le centre communautaire

Le soumissionnaire du projet de construction de la bibliothèque et du centre communautaire de Marieville a été choisi. Les travaux devrait avoir un coût de12 M$, excluant les taxes et les imprévus.

Marieville Construction inc., une entreprise locale, qui a remporté le contrat à 11 979 981 $. Le montant n’inclut pas les taxes. Une dépense pouvant atteindre 1 M$, excluant les taxes, est autorisée pour les imprévus. Le concurrent le plus proche proposait 11 995 504 $. Les six autres soumissionnaires ont proposé des montants variant entre 12,6 M$ et 12,8 M$.

Le projet d’environ 14 M$ bénéficie d’une subvention de 7 M$. Une réserve de 3,5 M$, issue de taxes, a déjà été mise de côté. Les travaux devraient débuter en avril. Le projet devrait être livré en décembre 2026.

Revisiter le projet

La conception du projet a dû être revisitée. En mars 2023, la Ville avait rejeté les cinq soumissionnaires en lice qui proposaient des montants trop élevés. Les montants soumis oscillaient alors entre 16 et 19 millions de dollars, n’incluant pas les taxes. Le règlement d’emprunt budgété par la Ville ne permettait pas de dépasser la somme d’environ 14,7 millions de dollars, taxes incluses. « On a peaufiné le projet, ce qui fait qu’aujourd’hui, il est beaucoup plus réaliste par rapport à la capacité de payer des gens », mentionne Vincent Després, maire de Marieville.

Diminuer et retirer

Compte tenu de ces contraintes financières, la Ville a revu ses ambitions à la baisse. Plusieurs ajustements ont été nécessaires. La superficie du bâtiment a diminué de près de 25 %. La taille des bureaux et la superficie des fenêtres ont également été réduites..

Des espaces ont été supprimés du projet. C’est le cas du sous-sol, de la salle de cuisine, qui devait accueillir des cours, ainsi que de la salle dédiée à la danse. La Ville a aussi repris, en régie interne, la gestion du projet et les travaux d’excavation archéologique.

La Ville affirme appliquer un processus « rigoureux » pour s’assurer que les risques de dépassements de coûts soient minimisés. Avant même de lancer l’appel d’offres, elle souligne avoir travaillé avec des experts pour établir des plans et devis détaillés, ce qui permettrait de limiter les imprévus. « De plus, des clauses contractuelles strictes sont incluses pour encadrer toute modification éventuelle », a indiqué la Municipalité. Tout au long de la construction, un suivi constant sera assuré par les professionnels de la Ville pour surveiller l’avancement des travaux et intervenir rapidement en cas de besoin.

L’église avant la bibliothèque 

Le projet a vécu plusieurs rebondissements. En février 2022, la Ville avait annoncé dans un communiqué le report des travaux de construction de la nouvelle bibliothèque pour venir en aide à l’église. Le début des travaux avait été initialement prévu à l’été 2022. Ils ont été alors repoussés au printemps 2023. La Municipalité, dirigée par la mairesse Caroline Gagnon, avait indiqué que ce report « permettra à la Ville d’engager des discussions officielles avec les représentants de la Fabrique de Marieville afin de trouver une solution pour restaurer l’église Saint-Nom-de-Marie ». 

Ossements retrouvés

Lors de travaux d’excavation en octobre dernier, la Ville a découvert des ossements qui pourraient appartenir à un cheval. Conformément à la procédure, elle a informé le ministère de la Culture et des Communications de cette découverte.. Il a été accepté de laisser le squelette où il se trouvait, en le recouvrant d’une membrane. 

Changement d’archéologue

C’est lors de la réalisation des plans préliminaires, en 2022, que le ministère a imposé à la Municipalité ce type de travaux. À l’origine, en 2022, les travaux d’excavation archéologique faisaient partie du contrat de construction de la bibliothèque. L’entrepreneur en était responsable et devait obligatoirement engager un archéologue.

Dans le cadre du nouveau projet optimisé, la Ville a décidé de gérer les travaux de recherche archéologique en interne, afin de s’assurer qu’ils sont réalisés de « manière exemplaire, sans que l’archéologue soit pressé par l’entrepreneur pour respecter le calendrier du chantier ». Cela a permis également à la Ville de réduire les coûts en gérant ces travaux en interne.