Marieville : un concert à la harpe unique

Isabeau Corriveau se produit dimanche à la salle de la FADOQ. Avec elle, c’est tout un monde composé de musique celtique et de harpe qui s’ouvre aux spectateurs.

Durant ses concerts, Isabeau Corriveau délivre une énergie riche. On pourrait même penser qu’elle est légèrement contrastée avec l’apaisement de sa harpe. « Il peut arriver que je prenne la parole pour donner de l’information au sujet du morceau que je vais interpréter, sourit l’artiste originaire de la Montérégie. Cela peut être des anecdotes au sujet d’un auteur. C’est utile pour que le public puisse apprécier l’œuvre. »

Au sujet de son œuvre, justement, la harpiste a choisi de se tourner vers la musique celtique. « Elle date d’une période située entre le XVIe et le XVIIIe siècle, explique-t-elle. C’est une musique populaire qui accompagnait des événements en tous genres, tels que les mariages, les enterrements ou encore les bals. Elle était interprétée en Irlande, au Pays de Galles, en Écosse et même en Angleterre. »

Une liberté

À la harpe, Isabeau Corriveau interprète des morceaux références du milieu, mais elle n’hésite pas aussi à prendre des espaces de liberté. « Je fais beaucoup d’arrangements. Je pense toujours à ornementer ou à rajouter des sections à des morceaux. J’aime mélanger la musique traditionnelle avec la nouvelle. Selon moi, c’est une richesse de pouvoir allier les d eux forces. »

Ainsi, c’est tout un voyage que propose l’artiste avec un instrument peu utilisé au Québec.

« À travers ma musique, le public vit plusieurs émotions. Certains pleurent, d’autres sourient. Le but est de toucher les gens. C’est d’ailleurs l’essence de notre travail! »

Comment Isabeau Corriveau est-elle arrivée à la harpe? Il faut remonter assez loin dans l’enfance, du côté de Granby. « J’ai commencé la musique à quatre ans. Je voulais jouer d’un instrument que personne n’utilisait. Je suis passée aussi par le xylophone, pour passer ensuite à la flûte à bec, puis la flûte. À onze ans, je me suis tournée vers la harpe. J’ai pris des cours jusqu’à l’université avec ma sœur, qui s’est tournée vers un autre instrument. On venait à Montréal toutes les fins de semaine pour prendre les leçons. »

Un son d’ailleurs

La Montérégienne confie avoir une attirance particulière pour la harpe. « Son son est envoûtant, la harpe a quelque chose de divin, sa musique nous amène plus haut. Pour moi, il n’y a pas plus beau, même physiquement, comme instrument que la harpe. » Isabeau Corriveau en concert à la salle de la FADOQ, 400, rue du Docteur-Poulin à Marieville, le dimanche 12 octobre à 10 h 30. Entrée gratuite.