Le spectacle qui n’était pas annoncé
Le sympathique chanteur Damien Robitaille a déambulé dans les rues de Chambly, offrant aux citoyens un spectacle mobile, à la grande surprise de tous.
Si vous n’en aviez pas entendu parler, de ce spectacle du 22 juillet, ne vous posez pas de questions.Celui-ci n’était pas annoncé. Sur la page Facebook du Franco-Ontarien, l’artiste écrit : « Quelle joie de retrouver la scène! Désolé, nous n’avions pas le droit de l’annoncer à cause de la COVID et de la distanciation. »
Accompagné d’une percussionniste et d’une bassiste, c’est sur un char allégorique que l’auteur ayant plein d’amour à donner a sillonné le secteur, ensoleillant les citoyens. En cette ère culturelle, où les artistes se font répéter depuis des mois de se renouveler et de se réinventer, force est d’admettre que l’initiative s’est avérée originale.
Enfance et adolescence
Né en 1981 d’une mère anglophone et d’un père francophone, le chanteur souriant a grandi à Lafontaine, petit village ontarien situé sur les rives de la baie Georgienne. Il commence à étudier le piano classique dès l’âge de huit ans et cinq ans plus tard, il se met à l’étude de la guitare. Il s’initie à la trompette au sein de l’ensemble musical de son école secondaire, suivant en parallèle des cours de violon. Président du conseil des élèves, il se présente devant ces derniers sur une base quasi quotidienne pour procéder à quelques annonces. C’est là qu’il développe son amour de la scène.
Le piano à l’université
Damien Robitaille quitte son patelin pour aller étudier le piano classique à l’Université Wilfrid-Laurier, située à Waterloo, et il devient vite pianiste dans l’orchestre à vent de l’établissement. À la même époque, il forme, avec ses amis anglophones, un groupe rock, du nom de « The Mezameeze », qui remporte les honneurs du concours universitaire Battle of The Bands en interprétant, entre autres, les chansons francophones que Damien avait précédemment composées.
Direction le Québec
Damien déménage ses pénates au Québec pour étudier à l’École nationale de la chanson de Granby, où il travaille et retravaille ses chansons ainsi que son interprétation avec l’aide de professionnels tels Robert Léger et Luc De Larochellière. En juin 2004, il quitte l’école, non sans avoir brillamment complété neuf mois d’études des plus enrichissantes, desquelles il ressort plus confiant quant à son français, tant écrit que parlé.
Débarquement à Montréal
Il déménage à nouveau et s’installe cette fois à Montréal, où il perfectionne son répertoire de chansons tout en peaufinant son spectacle. Début 2005, il présente une vitrine à Contact Ontarois et remporte la tournée Coup de foudre du réseau ontarien ainsi qu’un prix, « Étoile Galaxie », assorti d’une bourse de 1 000 $. Cette même année, il empoche également une bourse de création de 5 000 $ du Conseil des arts de l’Ontario.
Son album éponyme est nommé dans la catégorie « Découverte de l’année », à l’occasion du gala des prix Trille Or, qui vise à récompenser les artistes de la chanson franco-ontarienne. Il devient par ailleurs le tout premier francophone hors Québec à être proclamé grand gagnant des Francouvertes (2005), tout en se méritant le Prix de la chanson primée SOCAN. Il compte maintenant quatre albums à son actif.