Le Festival de blues de la Montérégie

Pour une première édition, Chambly vibrera au son du Festival de blues de la Montérégie, qui se tiendra du 14 au 17 juillet.

Des musiciens proposeront quatre jours de blues, de ses racines les plus pures à ses influences R&B, soul, funk, folk et rock. Ce sont huit spectacles extérieurs et intérieurs, pour la plupart gratuits, qui seront présentés au Délires et Délices (DD) de Chambly, fondateur et organisateur de l’événement. Anik Cornier, copropriétaire du lieu, a noté un espace vide en Montérégie comparativement à d’autres zones du Québec en matière de spectacles de blues. « Il y a beaucoup de chansonniers blues en Montérégie, mais il n’y a rien ici, sur la Rive-Sud », met en reflet Anik Cormier.

Du parc de Fréhel, les piétons pourront apprécier les notes qui traverseront l’artère pour atteindre les tympans. Au menu musical, Les Magouilleurs, Miche Love, Barbara Diab, Jo Hell, Derek Falls et le Echoe’s Blues Band seront gratuitement offerts au public. Quant à eux, Angel Forrest, vendredi, et Adam Karch (de Saint-Mathias-sur-Richelieu) avec Greenwoods & The Grass en première partie, samedi, constitueront les spectacles payants.

Anik Cormier a des idées de grandeur pour le Festival. Bien que cette année en soit une davantage d’exploration, où elle pourra concrètement tâter le pouls, elle voit gros pour l’avenir. « Il y a un grand potentiel d’y voir un jour de gros canons. Déjà, Angel Forrest et Barbara Diab sont deux grandes vedettes dans le milieu », souligne l’organisatrice.

Adam Karch

Le Mathiassois Adam Karch jouera le 16 juillet. Il incarne savamment le mélange de folk-blues et de compositions de style Americana de l’Amérique. En spectacle, avant la pandémie, avec son trio ou en solo, il mélange compositions originales et reprises de classiques du répertoire blues et du rock américain.

L’homme a grandi sur une ferme près du village de L’Acadie. Très jeune, il a été fasciné par la guitare. Dès l’âge de 15 ans, il s’est produit fréquemment en spectacle et a gagné une expérience qui lui sera inestimable, lui permettant, à 18 ans, d’accompagner Jeff Healey en Allemagne. Épaté par le jeu et la voix de Karch, le légendaire musicien canadien Walter Rossi a produit son premier album, Crossroad Diaries, paru en 2002. Depuis trois ans et demi, l’homme de 43 ans a élu domicile à Saint-Mathias-sur Richelieu.

La musique, il l’a apprise sur le tas. « Ça fait plus de 25 ans que je fais ça. J’ai fait beaucoup de route. J’ai vu beaucoup de scènes, beaucoup de clubs. Mon école, ça a été ‘’prends ton char et va faire des shows’’. J’ai tout appris avec l’expérience que le vécu m’a apportée », explique humblement l’homme.

Pas d’argent de la Ville

En 2020, le Festival multiculturel de Chambly devait célébrer ses 10 ans. L’organisme à but non lucratif regroupant des commerçants, des restaurateurs et des gens d’affaires avait pour mission première de produire un festival multiculturel, événement festif permettant de faire connaître la diversité culturelle et les traditions des différentes communautés.
Le DD participait au festival et avait sa scène de blues. « Déjà, on a pu tester l’intérêt pour le blues et la réponse a toujours été bonne », convient Anik Cormier. Le budget du festival était de 50 000 à 60 000 $, dont la moitié était prise en charge par la Ville de Chambly (le tout réparti entre une aide financière et les services techniques). À ce budget de fonctionnement s’ajoutaient les événements organisés de leur propre initiative par les commerçants. « Je n’ai pas fait de demande financière à la Ville cette année. Si c’est pour fonctionner, la Ville sera interpellée dans les années à venir, car on voudra avoir des scènes sur son territoire », termine Anik Cormier relativement à la contribution financière de la Municipalité dans ce nouveau projet.