L’Académie Danza fête ses 20 ans
DANSE. «Quand j’ai commencé il y a 20 ans, nous étions 30 élèves. Aujourd’hui, nous sommes presque 700. C’est toute une évolution. Croyez-moi, après 20 ans, je suis toujours aussi fébrile», s’est exclamé la directrice de l’Académie Danza, Cynthia Normandi
Pour souligner cet anniversaire, les danseurs ont bravé la canicule pour livrer un spectacle haut en couleurs. Les 32 numéros se sont enchaînés à un rythme fou sous l’œil attentif d’un public conquis.
Danse contemporaine, jazz, danse moderne et hip-hop, il y en avait pour tous les goûts dans le spectacle de fin d’année de l’Académie. Impossible pour les spectateurs de rester figés sur leurs sièges, plusieurs numéros donnaient envie de taper des mains et de hocher la tête.
Un beau programme
Le charmant numéro We’re Not Gonna Take It sur la chanson du même titre mettait en scène une professeure qui perd le contrôle de sa classe de jeunes étudiants. La performance de la troupe VarZity a su décrocher bien des sourires.
En regardant danser la troupe ProZpect, on comprend aussi rapidement le dynamisme et la passion de ces jeunes pour former une relève de qualité pour l’Académie. Groove Is In The Girl, un medley de plusieurs chansons se concluant par le ver d’oreille Are You Gonna Be My Girl a certainement été un moment fort de la soirée.
Une touche personnelle
Cynthia Normandin aura donné bien des frissons aux spectateurs dans le dernier numéro, Terrible Ending, présenté avant l’entracte en hommage à une personne bien spéciale, décédée tragiquement dans un accident de voiture.
«C’est un ami à moi, un ancien amoureux, que j’ai perdu en septembre 1995. Phil Collins était son idole…»
Sous l’air de In the Air Tonight les danseurs des troupes de compétition ont offert une performance magistrale, aux émotions bien senties. Au cours du spectacle, les élèves de l’Académie Danza ont montré qu’au-delà d’être danseurs, ils étaient également de grands interprètes.
20 ans encore
Au cours de l’année, Cynthia Normandin a craint devoir fermer les portes de son école en raison des frais de location élevés de son local sur le boulevard Périgny. C’est avec le sourire qu’elle a donc rappelé aux parents et élèves que l’école déménagera plutôt au 701, avenue de Salaberry.
«Je suis une artiste et donc je fonctionne de manière un peu "rétro", je n’ai jamais pu suivre de cours de gestion ni d’administration, donc j’essaie du mieux que je peux avec ce que je connais, indique la fondatrice. Je suis seule au quotidien pour administrer cette merveilleuse école qui est aussi une entreprise qui vit ses nombreux bonheurs et parfois ses difficultés, comme tant d’autres PME.»
C’est toutefois entourée d’une «équipe extraordinaire» que Mme Normandin arrive à transmettre sa passion, aux petits comme aux grands. Au terme du spectacle, elle a donné rendez-vous à tous ceux présents pour continuer de danser encore 20 ans.