La passion d’écrire pour Stanley Péan
L’auteur, chroniqueur et animateur Stanley Péan offre un exercice d’écriture pour créer une courte nouvelle littéraire, le 25 mai prochain, par visioconférence, en diffusion au Pôle culturel de Chambly.
Né à Port-au-Prince et élevé à Jonquière, au Saguenay, Stanley Péan est écrivain, journaliste, scénariste, parolier, traducteur et animateur de radio. Depuis 1988, il a publié une trentaine de livres de genres divers, notamment des recueils de nouvelles. En 2023 paraît un recueil de nouvelles inédites, Cartes postales d’outre-tombe (Éditions Mains libres).
Dès l’adolescence
C’est à l’âge de 14 ans que l’auteur a débuté l’écriture de nouvelles, après avoir lu L’Étranger, d’Albert Camus. « C’est le roman qui a changé ma vie, carrément », dit-il avec conviction. L’au teur a su à ce moment qu’il voulait devenir écrivain.
Depuis, l’écriture est devenue une passion. « Tout ce que j’ai fait dans ma vie était axé, de près ou de loin, sur l’écriture et la lecture. C’est quelque chose qui me suit », dépeint l’homme de 58 ans.
Apprendre l’écriture
Stanley Péan considère que l’écriture n’est pas qu’innée et qu’elle s’apprend. « Comme n’importe quel autre travail ou discipline artistique, ça s’apprend. Maintenant, il y en a qui seront meilleurs que d’autres, sans doute, mais il y a des outils, des techniques, etc. Il faut avoir un intérêt d’abord et développer sa passion et son talent », décrit M. Péan.
Valeur de la langue
La société dans laquelle on vit en est une axée sur l’mage, sur la rapidité. Quelle valeur a l’écriture, elle qui demande du temps, de la patience? « On sous-estime la valeur de l’écriture dans la société actuelle. Les images à la télé, ça a été écrit par des scénaristes. Même quand on fait un exercice en mathématiques, le problème, il est écrit. L’écriture, elle est partout. On est encore dans une société basée sur l’écriture, même si l’on a tendance à minimiser son importance », estime Stanley Péan. Il convient toutefois qu’il est difficile de gagner sa vie comme écrivain au Québec, si l’on compare à d’autres secteurs professionnels, « car la littérature n’occupe pas la place qu’elle devrait occuper, selon moi ».
Plan d’action pour la langue
Québec a déposé dernièrement un Plan d’action de 600 M$ visant à freiner, à arrêter et à inverser le déclin de la langue française au Québec. « Pour l’instant, ça ressemble beaucoup à des vœux pieux. On a parfois l’impression que c’est une tâche sisyphéenne.
Il faut continuer à le faire, sinon on renonce à cette culture qui nous unit au Québec », affirme l’homme qui siège au comité de valorisation du français à Montréal, présidé par Louise Harel.
Atelier gratuit
Stanley Péan mentionne que l’atelier du 25 mai est pour tous, du néophyte de la plume à l’érudit avancé. Il aura lieu de 14 h à 16 h. L’activité débutera avec une causerie animée par Nicolas Ouellet. Le tout est présenté par la Fédération québécoise des municipalités et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, en partenariat avec le ministère de la Langue française, dont le ministre est le député de Chambly, Jean-François Roberge.
C’est gratuit pour les citoyens de Chambly, qui peuvent y participer avec la carte Accès valide en s’inscrivant sur le site de la Ville.