Humour local : Un show créé par des gens d’ici

Pour trois dates en décembre, les humoristes Stéphane Fallu et Alexandre Bisaillon animeront un spectacle d’humour virtuel. Humour local a été pensé et réalisé par des Chamblyens.

Derrière ce spectacle, se trouve le partenariat entre Dany Laliberté et sa conjointe Nadia Lacharité, qui ont créé Live dans ton salon, et Marie-Ève Lapierre, qui gère Engage un humoriste. Tous des résidents de Chambly.

Les premiers œuvrent davantage en musique, la seconde en humour. Bien qu’ils se connaissent depuis quelques années, il s’agit de leur premier projet commun. Le but : faire travailler les gens du milieu en ce temps de pandémie où le monde des arts est au ralenti. « Notre plus grande fierté est de faire travailler du monde », affirme M. Laliberté.

Ce dernier est membre du groupe Tocadéo et propriétaire de On stage Audiovisuel. Il travaille sur le studio virtuel depuis cet été. Il y a notamment présenté des spectacles avec son groupe. C’est la première fois qu’un spectacle d’humour sera présenté en direct du studio de Chambly, « mais pas la dernière », assure-t-il.

De l’humour

« En humour, présenter en virtuel représente un défi supplémentaire qu’en musique. Les humoristes ont besoin du retour du public. Si ça ne rit pas, ils perdent le rythme. Avec Humour local, on veut faire différent. C’est un hybride entre un talk show et un podcast », explique Marie-Ève Lapierre.

Au cours des trois émissions tests, le duo  accueillera Alexandre Barrette, Yannick De Martino, Mariana Mazza, Christine Morency, Daniel Grenier, Daphné Létourneau, Josiane Aubuchon, Neev et Samuel Cyr.

« Notre plus grande fierté est de faire travailler du monde. » – Dany Laliberté

Les personnes qui souhaitent assister à l’une ou plusieurs des représentations enregistrées en direct les 3, 17 et 28 décembre peuvent se procurer des billets au coût de 20$. Ce billet donne accès au spectacle sur une période de 48 heures. Il est donc possible de le mettre sur pause et de le reprendre ou de l’écouter plusieurs fois. « Pour de jeunes parents, parfois c’est un obstacle aller voir un spectacle en salle en raison des coûts »,  soulève Nadia Lacharité.

Elle précise également que les spectacles virtuels sont aussi des exclusivités et chaque présentation est différente. Il est donc possible de voir les trois spectacles d’Humour local. Ce concept pourrait revenir en 2021, si la demande est au rendez-vous.

Un studio populaire

Le studio a accueilli des premières performances en juillet avec un partenariat avec Withebox Play. Depuis la mi-octobre, c’est Live dans ton salon la plateforme derrière les spectacles virtuels. Avant d’être un studio, l’endroit était un entrepôt pour On stage audiovisuel. Il a été complètement aménagé avec un plateau, des loges, de l’éclairage, les places pour les caméras, etc.

Depuis son ouverture, ce plateau de tournage gagne en popularité. Dany Laliberté souligne recevoir même des demandes de production télé pour venir y tourner.

« Au milieu de l’été quand on contactait les artistes, beaucoup nous disait non, parce qu’il pensait pouvoir repartir en tournée à l’automne. Là, le public leur manque. Les artistes qui sont déjà venus veulent revenir », soutient-il, en invitant à surveiller la programmation.

Lorsque ce sera possible, le studio peut également accueillir quelques personnes. Cet été, certains spectacles ont été présentés avec du public. « En 30 minutes les billets était vendus. Les gens se sentent VIP et privilégiés », fait valoir M. Laliberté.  « L’ambiance est particulière. Les gens ont adoré », renchérit sa conjointe.

Le virtuel de demain

Pour M. Laliberté, ce moyen de diffusion ne disparaîtra pas lorsque la pandémie  sera chose du passé. Il demeurera en offre complémentaire à ce qui est proposé en salle. « J’ai tendance à dire merci Netflix. Pourquoi? Parce que cette plaforme là, qui est rendue mondiale, a éduqué les gens à se divertir à la maison, à la carte, au moment où ils le veulent, dans le confort de leur salon. Ça, ça va aider les arts de la scène à court et moyen », croit-il.

De son côté, Marie-Ève Lapierre croit que le virtuel pourrait rester du côté spectacle corporatif. Elle estime que les employeurs constatent qu’il est plus facile de réunir tous les employés virtuellement que dans un même endroit.