Deux sculpteurs de renommée internationale à la Galerie de Miss Rey

Denis Douville et Hugues Soucy, deux sculpteurs de renommée internationale, sont exposés à la Galerie de Miss Rey de Chambly jusqu’au début du mois d’octobre.

Depuis plusieurs années, la plupart des sculptures de Denis Douville se reconnaissent par la présence d’un animal comme sujet vedette. Avec finesse, il leur donne vie à travers le mouvement et l’expression, dans leur environnement naturel. « Je me documente beaucoup. Quand je fais un animal, je connais vraiment son comportement », explique M. Douville.

« Tu vis de ton art quand tu décides que tu vas vivre de ton art. » – Hugues Soucy

C’est vers l’âge de 18 ans, alors qu’il travaillait dans une carrière, qu’il a rencontré un sculpteur de pierre. L’aventure, qui s’amorçait ainsi, perdure depuis. Foncièrement autodidacte, il met de l’avant la sculpture en trois dimensions comme technique d’expression. Ses sources d’inspiration lui viennent de son vécu, alors qu’il a été élevé à la campagne sur une ferme. Il en a conservé l’amour de la nature et des animaux.

La démarche créative d’Hugues Soucy a emprunté plusieurs avenues. Il est passé de la sculpture figurative à la sculpture stylisée (semi-figurative). « J’ai toujours gossé », mentionne l’artiste quant à ses débuts. Il a exploité des thèmes mythologiques, puis ce qu’il a appelé la sculpture d’intégration ou sculpture bijou : intégration de pierre fine, de bois fin et de métal. Cette idée d’intégrer différents matériaux dans une même œuvre est demeurée, au fil des années, une des lignes directrices de sa production et lui a permis de se démarquer de ce qui se faisait en sculpture. Il est décrit comme un artiste de la forme et du mouvement.

« Aujourd’hui, je me considère toujours comme un explorateur de la forme et du mouvement, mais aussi de la matière, et cela se transpose dans ma production récente », dit-il. 

Exposés à l’étranger

Les deux hommes ont notamment débuté en exposant dans divers symposiums. Avec le temps, ils ont été représentés par différentes galeries de prestige qui ont contribué à diffuser leurs œuvres respectives.

Toronto, Las Vegas, New York, Paris, Los Angeles, Key West et la Galerie d’art du Château Frontenac font partie des lieux où leurs œuvres se sont promenées. 

Vivre de son art

Ce ne sont pas tous les artistes qui réussissent à vivre de leur art. « Tu vis de ton art quand tu décides que tu vas vivre de ton art », établit M. Soucy. C’est vers la fin des années 80 qu’il a entamé le virage après avoir hérité d’un contrat costaud dans le cadre d’un congrès international à Montréal. Il devait alors sculpter 3 000 pièces. « Je me suis embarqué, en toute innocence. J’en ai bavé, mais ça m’a fait grandir », remarque l’homme. C’est à ce moment qu’il a délaissé ses autres emplois. Il n’a plus regardé en arrière. 

Exposée chez Miss Rey, l’œuvre Flair, de M. Douville, se vent 15 000 $. C’est l’œuvre la plus chère que Clea Reynolds, directrice de la galerie, a recueillie dans son havre artistique.

Différentes matières

Même s’il travaille beaucoup le bois et l’argile, pour en faire des bronzes, Denis Douville ne déteste pas pour autant sculpter la neige et la glace, à l’occasion. Il a même représenté le Québec et le Canada à plusieurs reprises, dans des compétions internationales, au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Chine. 

Hugues Soucy souligne apprécier approfondir le matériel.

Il confie toutefois avoir un « petit faible pour les bois ». 

Les deux artistes ne sont pas en mesure de délimiter le temps que prend la création d’une œuvre. Ils font souvent évoluer plusieurs créations parallèlement à la fois, en alternance.