Des zones extérieures célébrant la musique
Après avoir été sacrée ville du bonheur au début des vacances, Chambly, par les activités qu’elle propose, peut maintenant se targuer d’être parmi les municipalités de la Montérégie à se faire remarquer pour leurs efforts de valorisation de la musique et de la culture.
Le piano public, situé sous la gloriette de la place de la Seigneurie, devant la crémerie La Bamboche et à gauche du Bistro le Vieux Bourgogne, est accessible entre 10 h et 21 h tous les jours de la semaine (sauf en cas de mauvais temps) et fait déjà des heureux.
« Le piano public est de retour! », se réjouit Jean-Nicolas Fournier-Senécal, citoyen de Chambly connu pour ses compétences de pianiste. « On a négligé de le couvrir une nuit et il a pris l’humidité, puis le banc semble avoir été vandalisé », commente-t-il. Notons que les pianos publics sont des donations. Le journal a constaté que malgré son état usagé, il permettait de jouer de tous les airs et même d’attirer de petites foules de spectateurs en période d’achalandage sur la rue. « Pianistes amateurs et accomplis sont invités à venir faire vibrer le Vieux-Chambly au rythme de leurs mélodies pour la saison estivale », a indiqué la Ville.
« Avec ce projet, la Ville de Chambly souhaite démocratiser la culture en rendant les arts accessibles au plus grand nombre de personnes. » – Ville de Chambly
Des vélos musicaux ont même été placés sur le site du Pôle culturel. En pédalant, les usagers font jouer des chansons comme Julie revient. Julie s’en va, de Patrice Michaud, et plusieurs airs entraînants au rythme du mouvement des pédales.
À Saint-Basile-le-Grand
« En conformité avec le principe d’accessibilité énoncé à sa politique culturelle, la Municipalité invite les Grandbasiloises et Grandbasilois à profiter d’un piano public en plein air, installé à la halte du village, afin de partager leur talent musical ou de profiter des performances impromptues de leurs concitoyens! », a lancé la Ville de Saint-Basile. L’instrument, offert à la Municipalité par Anabelle Lavallée en 2016, et décoré par l’artiste visuelle Carole Laliberté, a été installé pour la première fois à l’extérieur en 2017, sur la place des Générations. En dehors de la période estivale, le piano est localisé au Centre civique Bernard-Gagnon, mais son utilisation n’y est pas permise.
Des réserves quant aux risques
Notons que des initiatives comme celles du piano public n’ont pas autant la cote cette année en raison de la pandémie. À Montréal, par exemple, où l’on avait l’habitude de croiser un piano public dans chaque arrondissement clé, on indique qu’ils seront « inaccessibles jusqu’à nouvel ordre afin d’éviter les rassemblements et d’assurer le respect des normes sanitaires ». On y craint aussi que la contagion soit favorisée par le fait de jouer du même instrument. Ainsi, rares sont les villes du Grand Montréal, comme Chambly et Saint-Basile-le-Grand, qui ont pris la décision de poursuivre la tradition, qui se veut aussi l’occasion de rendre la musique accessible à tous et de démocratiser la pratique du piano : « Avec ce projet, la Ville de Chambly souhaite démocratiser la culture en rendant les arts accessibles au plus grand nombre de personnes. » Le port du masque lors de la performance, et l’usage du désinfectant entre les sessions de jeu (mis à la disposition des usagers près du piano), sont privilégiés pour limiter les risques de propagation.