Danny St-Pierre à la découverte de Rougemont

Le réputé chef cuisinier Danny St Pierre a réalisé un road trip à Rougemont, qui a été transposé dans une série de baladodiffusion permettant de découvrir différents producteurs locaux.

Réparti sur sept épisodes, le balado À la découverte de Rougemont fait découvrir, dans le confort de son foyer, différents producteurs de la municipalité et des environs. Pommiculteurs, cidriculteurs, vignerons, producteurs maraîchers, transformeurs, éleveurs et restaurateurs sont autant de catégories qui y sont représentées.

« Depuis quelques années déjà, on sent une augmentation de l’intérêt pour mieux connaître la provenance de nos produits. Ça s’est accentué avec le confinement et le mouvement d’achat local. On cherchait comment joindre les gens pour répondre à leurs préoccupations », explique Steve Flanagan, producteur de la série. C’est ainsi qu’est né le projet.

L’équipe de production a demandé à Danny St Pierre de l’animer. « C’est un chef qui a pris l’engagement social de faire connaître les producteurs locaux. Il est très pro autonomie alimentaire », indique le producteur.

« C’est un chef qui va à la rencontre de trésors d’ingrédients qu’il peut ramener à sa table. »  -Steve Flanagan

« Quand on va directement chez le producteur, c’est surprenant tout ce que l’on apprend », affirme d’ailleurs l’animateur dans une capsule audio. En entrevue, Danny St Pierre souligne que ce genre de visite en famille, « c’est une façon de montrer à ses enfants d’où viennent les produits ».

Il affirme essayer le plus souvent de travailler directement avec le producteur pour avoir une relation directe et éliminer les intermédiaires. Ce projet lui a permis de créer un réseau dans le secteur de Rougemont. « Oui, je vais y retourner », s’exclame-t-il. Le chef cuisinier planifie d’ailleurs son menu du temps des Fêtes avec des produits qu’il a découverts au cours de son périple.

Création

L’équipe est allée à la rencontre de quinze producteurs en deux jours. « On a posé des micros à tout le monde et enregistré ce qui se passait. On a misé sur la spontanéité de l’animateur et des producteurs », explique M. Flanagan.

Il précise que ça a donné « du matériel intéressant » et laissé la place « à beaucoup de confidences et d’humour ».

Chaque capsule dure entre 10 et 15 minutes. « Ça s’écoute bien », souligne le producteur. Il mentionne que c’est l’une des rares fois où une telle série de baladodiffusion est présentée. « C’est un chef qui va à la rencontre de trésors d’ingrédients qu’il peut ramener à sa table », indique M. Flanagan.

« Il ne faut pas y aller juste pour les encourager, mais surtout pour voir comment ils sont bons et aller acheter des produits de qualité », avance le chef.

De son propre aveu, M. St Pierre souligne qu’il ne connaissait pas du tout Rougemont avant de participer à ce projet. « J’ai beaucoup apprécié mon immersion. »

L’animateur conclut la série en affirmant ceci :  « Ce que je retiens, c’est qu’il y a beaucoup de qualité au pied carré. Tu vas à un endroit, tu fais deux minutes de marche, t’es à côté d’un univers tout à fait diffèrent, relié par des artisans sérieux qui font des choses délicieuses dans un décor enchanteur, à 45 minutes de Montréal. Moi, je vais avoir beaucoup de difficulté à ne pas aller cueillir mes pommes à Rougemont et à ne pas y aller tout au cours de l’année. »

Mise en valeur

Le producteur de cette série soutient d’ailleurs que le projet permet de mettre en valeur les producteurs, leur métier et d’aller au-delà de l’assiette. « Ça présente des histoires et la passion de ces gens-là », dit-il.

Il ajoute : « Je pense que ça répond à un besoin des gens d’en savoir plus sur les produits qu’ils consomment ». II estime que le balado est une belle façon de se démarquer. D’ailleurs, sur place, dans des commerces de Rougemont, des codes QR permettent aux clients de télécharger les capsules audio. « C’est possible de manger à Si Henri savait en écoutant le balado réalisé avec la propriétaire. Ça ajoute à l’expérience client », illustre M. Flanagan.

Le producteur souligne aussi la participation de relève familiale, notamment au Roi de la Fraise et au Potager Mont-Rouge Halte Gourmande. « C’est beau de voir des jeunes reprendre les entreprises familiales », affirme-t-il.

M. Flanagan ajoute : « On est à la recherche d’une autonomie alimentaire au Québec. Il faut que les jeunes apprécient et voient que dans l’agroalimentaire, il y a des débouchés intéressants, même si le défi est considérable. Au Québec, on est rendus là. La COVID a apporté cette réflexion d’être moins dépendant de l’étranger. »

Le projet a été financé par Tourisme Rougemont, Tourisme au Cœur de la Montérégie et Desjardins.