Chambly : un projet en images et en chanson pour l’école Madeleine-Brousseau

Le journal est allé vivre la dynamique liée à la création des élèves de l’école Madeleine-Brousseau, une œuvre où l’art visuel rencontre la musique dans une expérience immersive.

Déposées au sol devant l’école Madeleine-Brousseau, des images proposent un sentier à suivre. Elles ne sont pas là par hasard. Elles constituent plutôt une suite logique, sous forme de fresque.

Pour en comprendre le sens, il faut toutefois écouter la chanson qui s’y rattache. Pour ce faire, au début du trajet, une pancarte affichant un code QR donne le coup d’envoi à une mélodie qui guide vers un itinéraire en phase entre les mots et les images. 

Aidés par deux artistes

La portion visuelle de l’œuvre a été réalisée au printemps 2024, par l’artiste peintre Stéphanie Viola et tous les élèves de l’école. Encore habitées de couleurs vives, les images ont survécu à l’hiver. Nathalie Chenette, directrice de l’école, soutient qu’elles devraient se conserver de trois à quatre ans.

Chaque image illustre donc un passage de la chanson affiliée à l’école. Elle a été écrite en 2023 par les élèves, sous la direction de Christian Morriset, auteur, compositeur et interprète. « Chaque élève devait écrire des phrases sur ce que lui inspire son école », explique Mme Chenette. Elle ajoute que l’œuvre collective célèbre fièrement l’identité, les valeurs et la créativité de l’école.

Un lipdub en finale

Afin de vivre pleinement l’immersion, la chanson s’écoute en deux temps. D’une première part, en prenant grand soin d’intégrer les paroles afin de bien suivre les images au sol. En second lieu, la chanson s’écoute également avec les yeux alors que toute l’école s’est ralliée pour produire un clip promo chantant (lipdub), fameuse vidéo filmée en plan séquence qui utilise la synchronisation des lèvres.

Ce grand déploiement démarre avec une élève qui personnifie Madeleine Brousseau. Les déplacements s’enchaînent ensuite de façon coordonnée, tandis que tous les mouvements, réglés au quart de tour, se succèdent précisément. « Ça a été de s’assurer que tout le monde était à sa place, au bon moment. Il y a eu des répétitions. Après, on s’est dit » OK, on y va! ». Chacun était à son poste et savait ce qu’il avait à faire. Tout le monde a été très discipliné », affirme en riant la directrice, qui rappelle que 693 élèves faisaient partie de la chorégraphie. 

Ouvert à la population

La création de l’œuvre dans sa totalité s’est échelonnée sur deux ans. La pancarte vient tout juste d’être ajoutée au début du parcours afin de faire comprendre à la population le processus de cette réalisation, qui a nécessité temps, énergie, efforts et investissement, autant de la part des élèves que de l’équipe école.