Galerie de Miss Rey de Chambly

Chambly : l’usine Bennett Fleet intégrée dans l’art

La Galerie de Miss Rey fait un rappel à l’histoire de Chambly alors qu’elle a intégré des briques de l’ancienne usine patrimoniale Bennett Fleet dans son j’ARTdin du Parc industriel.

Comme à l’accoutumée, Clea Reynolds, fondatrice de la Galerie de Miss Rey, met sur pied ses quatre « j’ARTdin ». Elle les présentera aux amoureux de l’art jusqu’au 20 juillet. Demain aura lieu le vernissage privé menant à l’ouverture pour le grand public.

Dans son j’ARTdin du Parc industriel, on retrouve des traces d’un passé chamblyen pas si lointain. Elle livre un hommage à l’usine patrimoniale Bennett Fleet, actuellement en démolition. Assemblées en deux oeuvres distinctes, des briques de l’immeuble fraîchement détruit s’empilent et forment une structure. À la cime de l’une d’elles, une pousse verte trône. « Dans ce tas de décrépitude, il y a encore la vie après la mort. Dame Nature est forte », symbolise-t-elle.

Obtenir les briques

Pour obtenir les briques, Miss Rey est entrée en contact avec Demospec, compagnie chargée de la démolition. Elle a demandé à récupérer des morceaux. Quelques semaines plus tard, elle a eu l’accord pour obtenir les vestiges.

Est s’est rendue sur le chantier et a mis la main, avec l’aide de son fils, sur une vingtaine de briques enduites de peinture ou de graffitis. « J’ai choisi celles qui avaient du caractère », identifie-t-elle. Dans un souci d’intégrité de la matière, elle les a à peine retouchées, si ce n’est que de les laver à la main. « La brique n’est pas parfaite, mais elle est intéressante, avec les formes et les textures », considère Mme Reynolds. Elle ne sait pas encore ce qu’il adviendra de ces briques lorsqu’elle renouvellera son havre artistique avec d’autres oeuvres. La Société d’histoire de la seigneurie de Chambly a confirmé qu’elle préparera un texte avec photo en lien avec le bâtiment historique. Il sera déposé dans le j’ARTdin du Parc industriel.

Dans cet espace s’ajoutent les photographies industrielles de Pascal Normand. À la photographie nocturne, il conjugue l’art numérique et la peinture à l’aérosol afin de développer un autre regard sur ces lieux. Il rend hommage à une mémoire collective en donnant vie à une esthétique urbaine actuelle. Les sculptures de Michel Y Guérin bonifient l’expérience visuelle de l’emplacement. Drôle de synchronisme, l’exposition se termine juste avant les vacances de la construction.

Milieux humides

Miss Rey nous transporte ensuite au j’ARTdin des Milieux humides, confectionné des peintures de Marc Hébert, spécialement conçues pour l’occasion, et des sculptures, principalement aviaires, de Denis Corbeil. De petits animaux seront prêtés pour le vernissage, se greffant à la thématique.

Plonger dans l’océan

La fondatrice de la galerie change d’écosystème avec le j’ARTdin Océanique. Steeven Chapados, artiste connu à Chambly, y présente notamment ses dessins en graphite. L’œuvre hyperréaliste fait plonger presqu’à 1000 lieues sous les mers. Le quatrième et dernier espace est nommé le le j’ARTdin de l’Abstrait. Il est occupé des toiles de la peintre Francel.