Chambly : l’illustrateur présente l’univers de Shinougaia
L’illustrateur chamblyen Sacha Lefebvre présente avec ce premier tome sa nouvelle héroïne, Shinougaia. Cette fois, en plus d’assurer les dessins, il a enfilé le chapeau de scénariste.
C’est une aventure d’au moins trois tomes dans laquelle se lance Sacha Lefebvre. L’histoire tourne autour de Shinougaia, figure principale, et se passe dans un monde médiéval fantastique futuriste. Action et humour s’y entremêlent.
« J’ai toujours eu une faiblesse en écriture. Ça a toujours été une bête noire. » – Sacha Lefebvre
Scénariste dyslexique
Dessiner, Sacha Lefebvre sait le faire. Écrire l’histoire, c’était une autre paire de manches pour l’illustrateur « dyslexique non diagnostiqué ». Il avait d’ailleurs tenté d’obtenir le diagnostic. « On m’a dit que c’était huit sessions d’une heure pis que ça coûtait 2 000 $. J’ai demandé ce que ça donnait. On m’a répondu que » J’allais maintenant pouvoir dire que je le suis ». Il a mis une croix sur le projet.
Néanmoins, ça fait longtemps qu’il caresse l’idée de scénariser ses dessins. « J’ai toujours eu une faiblesse en écriture. Ça a toujours été une bête noire », reconnaît-il. Dans ses projets antérieurs, comme U-MERLIN et Les Élus Eljun, il s’est allié avec son alter ego de plume en Jean-François Laliberté. Cette fois, le synchronisme le permettait, Sacha Lefebvre s’est lancé et a déposé ses mots sur ses illustrations.
Moments de création
Sacha Lefebvre est précis quant à ses deux moments de création. Il les situe quand il prend une marche ou quand il prend une douche. « Ça tombe bien, je me lave souvent », rassure-t-il instantanément. C’est là que son cerveau se met en ébullition. Il soutient toutefois que cette façon de créer peut être dangereuse. « Des fois, je me demande si je me suis lavé ou si je me suis trempé en partant dans mes pensées », se questionne-t-il.
Le moment où il évite de se laisser emporter par le flux inspiratoire est quand vient le temps de se coucher. « Le cerveau peut avoir tendance à vouloir s’activer, mais ça, ce n’est pas une bonne habitude », convient-il.
Perfectionner la technique
Illustrateur professionnel depuis 2010, Sacha Lefebvre est passionné de bandes dessinées depuis toujours. Formé au collège Dawson en Illustration et design, il a inspiré son style d’après le comic book américain, avec ses superhéros et ses scènes d’action hautes en couleur.
Malgré l’expérience acquise au fil des années, il continue à perfectionner sa technique. « Toujours! À chaque livre, je devenais meilleur. Dessine tous les jours », recommande-t-il. Il compte désormais des centaines de pages d’expérience. L’artiste nous fait part qu’au rythme des traits de crayon, son style a évolué, oscillant entre influences américaines et mangas.
Les Élus Eljun
En avril 2023, Sacha Lefebvre et Jean-François Laliberté lançaient Les Élus Eljun, le tout premier manga 100 % québécois. Deux ans plus tard, le prolifique duo en est à créer le quatrième tome, qui devrait sortir en novembre, sous les Éditions Michel Quintin. La série est un succès. Sacha Lefebvre définit le mot » succès » à sa façon. « On ne fait plus de salons du livre où l’on passe l’heure de dédicace à parler avec le monde du stand. Là, pendant nos séances, on signe. C’est là que je le vois, le succès. »
Salon et lancement
Sacha Lefebvre est actuellemernt au Salon du livre de Québec la fin de semaine dernière. L’œuvre Shinougaia : Les porteurs de magie sera lancée le 17 avril, à la Librairie Larico de Chambly.