Le Livreur barbu sollicité plus que jamais

Il y a un an, Michaël Poirier, a décidé de se lancer dans la livraison pour les particuliers. En ces temps de pandémie de la COVID-19, sa petite entreprise, Le Livreur barbu, a le vent dans les voiles, mais avec une complexité supplémentaire.

Le résident de Richelieu a lancé son entreprise après avoir vu le potentiel. « Je faisais de la livraison pour un restaurant. Les gens qui appelaient voulaient aussi que j’aille chercher des choses dans un dépanneur en même temps que je faisais leur livraison. Je me suis dit tant qu’à travailler pour un autre, aussi bien travailler pour moi », raconte-t-il.

Auparavant, ses clients étaient un peu tout le monde qui avait besoin d’items et qui ne voulait se déplacer. Aujourd’hui, des commerces tels restaurants, pharmacies et épiceries font aussi appel à ses services. « Des restaurants m’ont appelé pour que je fasse leurs livraisons parce que s’ils ne livrent pas, ils vont fermer », mentionne le Livreur barbu.

Depuis le début des mesures de confinement, la liste de clients s’allonge. « J’ai beaucoup de demandes. Mes journées sont longues, mais ça va bien », indique celui qui peut compter sur l’aide de quatre autres livreurs ainsi que d’Hélèna Bouchard pour répondre à la demande.

« Des restaurants m’ont appelé pour que je fasse leurs livraisons parce que s’ils ne livrent pas, ils vont fermer. » – Michaël Poirier

Précautions

La pandémie ajoute par contre certaines complexités à son travail afin de s’assurer de ne pas propager le virus. « Je ne veux pas mettre de vie en danger, ni la mienne. Je ne voudrais pas avoir le titre de celui qui a transmis le virus », affirme l’homme.

Afin de limiter la propagation, il n’a pas de contact avec les clients. Les paiements se font le plus souvent par virement afin de ne pas échanger d’argent. Il laisse la commande au pied de la porte. M. Poirier précise que certains se sont dotés d’un bac pour recevoir la livraison.

« Je n’ai pas le goût de voir les gens autant qu’eux n’ont pas plus le goût de me voir. Avant, tout le monde voulait me voir. Là, personne ne veut ouvrir la porte », dit-il avec le sourire. Le livreur affirme se laver très souvent les mains. « Le Purell est rendu mon allier », s’exclame-t-il.

M. Poirier soutient ne pas aimer la phrase que « le malheur des uns fait le bonheur des autres » pour résumer sa situation. Cependant, il précise que son bonheur dans ce malheur est qu’il aura l’occasion de faire connaître ses services à la population. Il souligne toutefois avoir « hâte que ça finisse. »