Revenir au pays d’urgence

Des Chamblyens sont actuellement à l’extérieur du pays ou viennent tout juste de traverser la frontière à la suite des consignes du premier ministre Justin Trudeau.

Maxime Moreau était à Gothenburg, en Suède. Le Chamblyen de 22 ans s’y trouvait dans le cadre d’un échange étudiant entre son école, la Polytechnique Montréal, et l’Université Chalmers. Il y était depuis le 9 janvier et son retour devait s’effectuer le 18 juin. En raison de l’épidémie, ses plans ont changé radicalement et c’est plutôt le 18 mars qu’il a retrouvé sa terre natale.

« La semaine dernière, je pensais finir mon voyage jusqu’en juin. Puis, lundi (16 mars), j’ai décidé de m’acheter un billet d’avion après avoir vu le discours de M. Trudeau. Il est possible que mes cours se complètent en ligne et, advenant que ce ne soit pas possible, la bonne décision était de revenir au Canada », dit sagement l’étudiant en génie physique.

À ce moment, M. Moreau était en période d’examens. Bien que l’université ait décrété que ceux-ci se faisaient à domicile, l’établissement scolaire n’avait pas fermé ses portes et il en revenait au libre arbitre des étudiants de décider s’ils franchissaient les lieux ou non.

« La bonne décision était de revenir au Canada. » – Maxime Moreau

Retour compliqué

Organiser un retour d’urgence a été « difficile de revenir, car il n’y avait pas de vols directs d’où j’étais. Beaucoup de billets proposent une escale à Paris ou aux États-Unis, mais je ne voulais pas, car je craignais de rester coincé à la frontière », a planifié le jeune, qui a opté pour Amsterdam comme escale.

Voyage à l’eau

Avec ce retour précoce, Maxime Moreau voit partir en fumée des souvenirs qu’il n’aura pas eu le temps de graver dans sa mémoire.

« Entre mes deux sessions, je devais aller à Oslo, dont les frontières ont été fermées dernièrement. J’avais une croisière en Lituanie, mais également annulée. Budapest, Vienne, Prague et quelques villes en train étaient également parmi les plans. Mon expérience étude a été nourrie, mais pas l’aspect voyage. Le synchronisme n’a pas été de la partie », confie M. Moreau, dont la période d’isolement a lieu chez son père, qui a quitté les lieux pour l’accommoder.

Célébrer 60 ans en Belgique

Sonja Campens, Chamblyenne, est partie à Bruxelles le 12 mars pour fêter les 60 ans de sa sœur et pour visiter son fils et sa conjointe. À ce moment, elle ne savait pas que tout serait fermé là-bas. Son retour a lieu aujourd’hui.

« Pas de party, dit la dame d’entrée de jeu. Je suis restée uniquement en famille et j’ai fait attention. Dès que je sors de Dorval je mets un masque et je resterai quinze jours à la maison. Je ferai du télétravail. Pas de courses, pas de sorties. Je resterai loin de mon mari », se résigne Mme Campens.

Aide aux Canadiens

Afin d’aider les Canadiens à l’étranger à revenir au pays, le gouvernement Trudeau a annoncé un programme spécial d’aide financière, le Programme de prêts d’urgence COVID-19 pour les Canadiens à l’étranger. Grâce à ce programme, les Canadiens à l’étranger directement touchés par la COVID-19 ont la possibilité de demander un prêt d’urgence pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars pour les aider à rentrer au bercail en temps voulu et à couvrir temporairement leurs besoins vitaux en vue de leur retour.