Conflit de travail qui perdure

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Par Jean-Christophe Noël
Conflit de travail qui perdure
Comité d’accueil formé de grévistes, à l’occasion du passage du grand patron du groupe Heico, dont le siège social est situé aux États-Unis. (Photo : courtoisie)

En grève depuis maintenant sept semaines, les syndiqués de l’usine de Galvano de Beloeil ont manifesté, le 23 août, devant l’usine Infasco de Marivielle, station sœur de Galvano. Profitant du passage à Marieville de la haute direction du groupe Heico, propriétaire de Galvano et d’Infasco, les travailleurs se sont fait entendre, exigeant leur juste part du succès de l’entreprise.

Implanté depuis 1958, Infasco est un fabricant et fournisseur mondial d’éléments de fixation d’acier. Réunis en assemblée le 9 juillet dernier, les trente-cinq syndiqués, membres du syndicat des Métallos, ont voté à une majorité de 97 % pour refuser les offres patronales et déclencher la grève.

« Depuis l’achat de l’usine par le groupe Heico, pour les travailleurs, c’est une quinzaine d’années de concessions sur divers points : régime de retraite, couverture d’assurance, coût de la vie, gel de salaires, etc. Là, on dit, c’est assez les reculs! », exprime Guy Gaudette, représentant syndical.

« Les travailleurs ont mis l’épaule à la roue pour relancer l’entreprise après la faillite de 2004 et, quinze ans plus tard, c’est une entreprise qui va bien, mais c’est encore des concessions demandées par l’employeur. C’est le temps d’un retour d’ascenseur pour avoir des gains. Les conditions salariales qu’offre l’employeur ne sont pas selon les attentes des travailleurs et ne suivent même pas la moyenne de ce qui se donne au Québec », poursuit M. Gaudette, qui parle au nom des employés qui en ont lourd sur le cœur.

Demandes patronales

Les concessions demandées par l’employeur comprennent l’intégration d’un nouvel horaire de travail.

« Les travailleurs ont mis l’épaule à la roue pour relancer l’entreprise après la faillite de 2004. » – Guy Gaudette

« Ils veulent faire fonctionner cette usine 24 heures sur 24, avec des quarts de travail de douze heures imposés aux travailleurs, mais les membres n’en veulent pas, de cet horaire-là. C’est l’un des litiges majeurs dans ce conflit », expose celui qui défend les travailleurs.

Ministère du Travail

Nécessitant un médiateur entre les parties, ce conflit a vu le ministère du Travail s’immiscer dans le dossier afin d’inviter les deux entités à reprendre les négociations.

« Il n’y a pas grand-chose qui nous sépare afin d’arriver à une entente. On a fait une approche pour voir si l’on pouvait relancer les discussions pour tenter de dénouer l’impasse, et l’employeur a refusé notre offre », complète Guy Gaudette.

Contacté par le Journal de Chambly, le vice-président directeur général d’Infasco, Luc Lessard, n’avait pas retourné l’appel au moment de publier l’article.

 

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