Chambly a mis fin à son entente avec la Fondation Caramel, lors d’une séance extraordinaire, le 25 août. Elle soutient que les règles minimales de soins envers les animaux ne sont pas respectées.
Une entente temporaire avec les Services animaliers Vallée-du-Richelieu a été conclue à la suite de la fin de l’entente entre Chambly et le Fondation Caramel.
Le maire de Chambly, Denis Lavoie, a indiqué que la décision a été prise en fonction de « nouvelles informations obtenues le 22 août dernier concernant le bien-être des animaux. »
Six plaintes contre la Fondation Caramel ont été déposées par des citoyens à la Ville. Les autorités municipales ont donc rencontré l’organisme à deux reprises concernant ces manquements.
Dans le procès-verbal de la séance extraordinaire, il est mentionné que le protocole d’entente comprenait différentes obligations. Les locaux de la fourrière devaient être appropriés et le personnel de la Fondation devait agir avec courtoisie et respect, et ce, en tout temps. Le délai d’intervention prévu au contrat devait aussi être respecté et un registre des licences devait être remis mensuellement à la Ville.
« La Ville ne peut tolérer le non-respect du protocole et des normes législatives de la Loi sur la protection sanitaire des animaux. Elle ne peut être en contrat avec un organisme animalier ne respectant pas les lois et la volonté de la Ville d’assurer le bien-être et les soins des animaux », peut-on lire dans le communiqué.
Cinq plaintes contre l’organisme ont également été déposées en 2016 au ministère de l’Agriculture.
Déroulement de la séance
Lors de la période de questions de la séance extraordinaire, la fondatrice de l’organisme Les chats sans toiT, Chrystiane Neveu, a mentionné au maire qu’elle aurait aimé le rencontrer à ce sujet. De plus, puisque l’entente temporaire n’était pas encore conclue, elle a demandé si le prochain service animalier avec qui la Ville allait faire affaire allait être reconnu.
« La dernière fois Mme Neveu on vous a écouté. On va trouver quelqu’un. C’est vous qui nous avez amenés à la Fondation Caramel », a alors répondu le maire.
« Avec le temps, je me suis aperçue que ce n’est pas le nec plus ultra. »
– Chrystiane Neveu
Chrystiane Neveu a alors expliqué qu’elle avait fait cette suggestion, car l’organisme n’effectue pas d’euthanasie en masse.
Elle a aussi demandé s’il y avait eu une consultation citoyenne dans ce dossier.
« Les consultations citoyennes, c’est une fois aux quatre ans Mme Neveu. Il va y en avoir une au mois de novembre », a alors rétorqué le premier magistrat.
Réactions
La propriétaire de la Fondation Caramel, Louise Meunier, a indiqué par courriel qu’elle ne comptait pas émettre de commentaires pour l’instant. Elle a aussi fait savoir que la Fondation désire prendre connaissance du dossier et a assuré que tout est en règle de leur côté.
Pour sa part, Mme Neveu a expliqué qu’elle ne détenait pas les mêmes informations lorsqu’elle a suggéré à la Ville de faire affaire avec la Fondation Caramel. Elle a aussi affirmé que c’était à la Ville de faire des vérifications.
« Avec le temps, je me suis aperçue que la Fondation Caramel ce n’est pas le nec plus ultra », a-t-elle déclaré.
Mme Neveu a également indiqué qu’elle trouvait que la décision avait été prise rapidement. Elle soutient avoir demandé une rencontre avec le maire lors de la dernière séance du conseil et avoir reçu une réponse positive. Toutefois, elle n’a pas eu de nouvelles.
La conseillère municipale indépendante, Francine Guay, croit aussi qu’une plus grande planification aurait été nécessaire.
« Il n’y a pas eu six plaintes hier. Depuis des mois, on sait que ça ne va pas. On aurait déjà dû regarder pour un autre service animalier », a-t-elle déclaré.
Elle est néanmoins satisfaite de la décision.
Séances extraordinaires
Mme Guay a également profité de la séance pour proposer que les séances extraordinaires soient annoncées sur le site web et la page Facebook de la Ville.
« Par respect et par transparence, c’est la moindre des choses d’aviser les citoyens qu’il y a des séances extraordinaires », a-t-elle affirmé.
Elle désire aussi qu’elles aient lieu à des heures raisonnables pour que les citoyens soient présents.
Puisque qu’il incombe aux élus de prendre les bonnes décisions contractuelles, nous nous en remettons à leur décision.
Il ne reste qu’a souhaiter que la direction prise sera celle de l’éthique et du bien-être animal mais surtout, que l’on aura bien planifier la transition et la gestion du futur service animalier.
Ce qui est déplorable dans ce dossier, c’est l’improvisation et le manque de suivi.
L’outil de départ : une réglementation animalière qui met l’accent sur la stérilisation et le bien-être animal.
La lutte contre les surpopulations de chats, est tributaire de son application.
Il incombera ensuite au service animalier, de la faire respecter.
Les Chats sans toiT – Chambly
630 stérilisations de chats depuis 2012