Une visibilité importante

Stéphanie Hautereau possède sa place depuis deux ans au marché public de Chambly. Le développement de ce dernier, dès le mois de juin prochain, pourrait bien améliorer son rôle dans ce rendez-vous hebdomadaire.

Stéphanie Hautereau a un rêve : pouvoir gagner pleinement sa vie grâce à ses plats. Pour le moment, la jeune entrepreneure d’origine française occupe un emploi à côté la semaine et expose son commerce, La popote de Steph, dès le printemps tous les samedis matins au marché public de Chambly depuis deux ans. « J’ai commencé par des crêpes et des galettes, rappelle-t-elle. Je ne pouvais pas renier mon côté français. Néanmoins, cela prend plus de temps pour se faire connaître, car les gens ne connaissent pas forcément. J’ai aussi adapté mon menu à la culture québécoise afin de toucher plus de monde. »

Dès le mois de juin, le marché public s’installera au parc des Ateliers. Une aubaine pour la cuisinière, arrivée de France quatre ans auparavant avec son conjoint pour emménager directement à Chambly, et son commerce! « Le marché offre une visibilité que je n’ai pas. Déménager au parc des Ateliers permettra au public visitant le fort de Chambly de passer devant nous. Ils ne pourront pas nous rater! D’ailleurs, lorsque je parle du marché public, certains résidents ne sont même pas au courant qu’il existe. » Puis, d’ajouter avec le sourire : « Là, il n’y aura plus d’excuse! »

La popote de Steph propose des plats de culture française, mais le Québec n’est jamais bien loin. « Je travaille avec des producteurs locaux, précise-t-elle. Cette année, je vais proposer des jus frais, des gaspachos… L’intérêt du déménagement du marché est aussi le changement d’heures d’ouverture. Avant, il s’arrêtait à 12 h 30. Désormais, il terminera à 14 h. Cela permettra de vendre du prêt-à-manger. Avant, c’était impossible de vendre à 12 h 15, car tout devait fermer dans les minutes qui suivaient. Là, on pourra même faire une foire gourmande. »

Une approche écologique

Si son menu devait proposer plus de variétés, la base resterait la même. Elle assure. « Les autres commerçants disent qu’un quart des clients sont perdus lorsque je ne fais pas mes crêpes. Les gens sont attirés par l’odeur. » Écologique dans l’âme, la cuisinière s’attache à éviter tout gâchis. « Je contacte les épiceries afin de recycler les fruits ou légumes moches. Ils sont bien mûrs et meilleurs dans cet état. Je leur propose une deuxième vie et les plats sont aussi savoureux. »

» Déménager au parc des Ateliers permettra au public visitant le fort de Chambly de passer devant nous. » – Stéphanie Hautereau

Toujours dans le cadre de son projet, Stéphanie Hautereau propose aussi de cuisiner à domicile. « J’élabore un menu à la demande. Mon défi est de venir chez les gens pour cuisiner ce qu’ils désirent. Je m’occupe des courses, ils n’ont rien à faire. La pandémie a aussi freiné d’autres projets. »

Mélanie McCulloch est présente sur le marché depuis six ans avec son entreprise, Les jardins diversibio. Originaire de Farnham, la commerçante est aussi enthousiaste. « Cela permettra d’augmenter l’achalandage autour du marché grâce aux résidents, mais aussi aux touristes. C’est un beau cadeau que nous fait la Ville. »

Maraîchère spécialisée dans le bio, elle assure que le marché public est un rendez-vous incontournable pour son commerce. « C’est devenu une source de revenus importante pour nous. La clientèle de Chambly est très fidèle. On s’assure une belle fidélité. »

Le marché public prendra place au parc des Ateliers dès le 3 juin prochain.