Une tutelle presque totalement levée à Chambly
Presque deux ans jour pour jour, la Commission municipale du Québec (CMQ) laissera le 26 février la Ville de Chambly reprendre les pouvoirs décisionnels en matière de gestion des ressources humaines.
À la fin du mois, la Ville de Chambly aura retrouvé la quasi totalité de son autonomie. « Dans le cadre d’une approche progressive, la Commission redonne à la ville l’autonomie décisionnelle en cette matière importante et, pour une période de transition vers l’autonomie complète, limite ses pouvoirs à ceux de l’article 57 de la Loi sur la Commission municipale permettant, si nécessaire, le désaveu concernant la nomination, la suspension et la destitution d’un officier ou d’un employé municipal », voilà ce qu’il était possible de lire dans un communiqué de la CMQ diffusé aujourd’hui.
Depuis 2 ans sous tutelle
En février 2019, un décret gouvernemental avait assujetti la Ville de Chambly au contrôle de la Commission municipale. En novembre 2019, Chambly retrouvait son autonomie décisionnelle sur les aspects relevant des responsabilités financières, budgétaires et administratives. La Commission se réservait cependant certains pouvoirs en matière de gestion des ressources humaines pour une période d’accompagnement transitoire.
« Il y a encore des petites inquiétudes au sein des équipes administratives, alors pour les dissiper c’est intéressant que la CMQ garde se pouvoir de désaveu. » – Alexandra Labbé
« Considérant le principe de l’autonomie municipale, la tutelle est une mesure rare et exceptionnelle. Le travail de la Ville avec la Commission depuis 2019 a permis d’améliorer considérablement la situation à Chambly. S’amorce maintenant une nouvelle période de transition devant mener sous peu au rétablissement de l’autonomie complète de la Ville », a indiqué Denis Michaud, vice-président, juge administratif et tuteur désigné à Chambly
Toujours des poursuites
Le conseil municipal a été avisé de cette décision lors d’un comité plénier et la mairesse de Chambly, Alexandra Labbé en est ravie. « La tutelle administrative n’avait pas encore été levée à ma demande, car la situation à la direction général n’était pas stabilisée. Aujourd’hui, la situation est tout autre et on a depuis déjà longtemps un conseil municipal souverain. Tous les élus ont compris leur rôle avec l’administration. Il y a encore des petites inquiétudes au sein des équipes administratives, alors pour les dissiper c’est intéressant que la CMQ garde se pouvoir de désaveu. »
La mairesse rappelle au journal que les enquêtes menées par la CMQ et le Directeur général des élection du Québec (DGEQ) sur l’administration précédente ne sont pas finies. « C’est pour cela qu’on ne peut pas dire que la page est complètement tournée. Par contre, en ce qui concerne la tutelle qui a commencé le 27 février 2019 et qui se terminera le 26 février 2021, on peut dire que deux ans plus tard la boucle et bouclée. »