Une toilette onéreuse qui se fait attendre

La nouvelle toilette du parc des Rapides à Chambly coûtera à la Ville 250 000 $.

« Les consultants, les architectes et les ingénieurs ont échoué à redonner au parc sa vraie vocation », déclare Jean Lalanne, architecte en plomberie pour la Régie du bâtiment du Québec. Le bâtiment du chalet est séparé en deux salles distinctes. En premier lieu, il y a la salle mécanique. « C’est, entre autres, la pompe à merde pour rejoindre les égouts au niveau de la rue Richelieu », vulgarise M. Lalanne, qui demeure lui-même sur la rue Richelieu depuis environ 15 ans.

Le second espace est une salle de toilette à accessibilité universelle incluant notamment une toilette, un lavabo, un sèche-mains, ainsi qu’un abreuvoir à l’extérieur. « Je n’en reviens pas que l’administration municipale ait donné son accord pour ce petit bâtiment dans le parc. Comme gestionnaire à la Ville, j’aurais dit que ça n’a pas de bon sens pour une toilette », ajoute Jean Lalanne, confronté aux coûts de construction.

« Comme gestionnaire à la Ville, j’aurais dit que ça n’a pas de bon sens pour une toilette. » – Jean Lalanne

La construction du chalet du parc des Rapides représente un investissement de l’ordre de 250 000 $. « Il faut noter plusieurs contraintes du site qui ont fait en sorte que l’investissement peut paraître élevé par rapport à une construction traditionnelle », explique la Ville. Elle énumère la complexité de l’excavation et du remblayage pour assurer une capacité portante suffisante; l’installation d’une unité de pompage à l’intérieur du bâtiment pour permettre l’évacuation des eaux usées; l’accordement électrique souterrain; le choix de matériaux de bonne qualité pour assurer la durabilité du bâtiment.

Deux toilettes temporaires comme celles connues au parc des Ateliers auraient été suffisantes, selon Jean Lalanne qui considère, malgré les consultations citoyennes, que la Ville de Chambly a été à l’écoute des citoyens pour ce projet.

Construction au ralenti

Les travaux de construction du chalet ont débuté vers la mi-avril. Des travaux restent à compléter avant de permettre l’accessibilité aux citoyens. « J’ai été contraint de seulement le regarder (le parc) de loin à cause des travaux qui n’en finissent pas. L’entrepreneur mandaté par la Ville pour l’exécution du contrat d’aménagement du parc est Excavations Darche inc. « L’échéancier de construction du chalet a été ralenti principalement en raison de problèmes d’approvisionnement de plusieurs matériaux. En fait, plus le bâtiment est petit, plus les impacts en approvisionnement affectent l’échéancier de construction, et ce, en raison de la durée très courte de chaque étape de construction qui ne permettait pas de poursuivre les travaux en attente de certains matériaux », mentionne la Municipalité. De son côté, l’entrepreneur prévoit pouvoir compléter les travaux d’ici la fin du mois de septembre.

Vue sur les arbres

Des bancs ont été installés avec vue sur les rapides. Cependant, des arbres longent la berge entre lesdits bancs et ladite rivière, obstruant la vue. Le citoyen demande de libérer la vue, à tout le moins là où se situent les arbres. Carl Talbot, conseiller du district, mentionne, selon ses informations, qu’à ce stade, il n’est pas prévu de toucher aux arbres ou d’agrandir les percées visuelles sur l’eau. « En fait, il est important de préserver les arbres en général et doublement sur le bord de l’eau, afin d’éviter l’érosion », répond le conseiller du premier district. Il ajoute que l’objectif premier se voulait de préserver le caractère naturel du parc tout en l’améliorant à la suite des consultations publiques et des demandes des citoyens.