Une rentrée encadrée par les policiers
Le compte à rebours pour la rentrée est bel et bien commencé et les écoles de la région ne chôment pas pour organiser un retour en classe mémorable. Plus tôt en juillet, la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent (RIPRSL) invitait les écoles à organiser une rentrée qui ne nécessitait pas un grand déploiement policier, afin de pouvoir bien servir tout son territoire.
«Souvent, on nous demande une escorte policière pour encadrer l’activité. Nous sollicitons votre collaboration afin de limiter le nombre de vos demandes. Si vous estimez que notre présence est essentielle pour assurer la sécurité des élèves, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Par contre, nous vous demandons de nous transmettre vos besoins deux à trois semaines avant l’événement», souligne la police dans un mémo envoyé aux commissions scolaires.
Le territoire de la Régie est très vaste, elle qui dessert 17 villes, trois commissions scolaires qui comptent 66 écoles. Il est donc impossible pour la police d’être présent dans chaque école pour la rentrée.
Par le passé, certains établissements accueillaient les écoliers par une forme de parade dans les rues du quartier. La RIPRSL propose plutôt d’utiliser les trottoirs et invite le personnel enseignant et les parents bénévoles à encadrer la traverse des intersections.
Dans le cas de grandes artères comme la route 112 à Chambly ou encore la route 116 à Mont-Saint-Hilaire, la présence policière est bienvenue et les agents de la Régie se portent disponibles pour assurer la sécurité.
La Commission scolaire des Patriotes (CSP), confirme avoir reçu cette note et affirme l’avoir transmise aux différentes écoles.
Sur le terrain
Joint au téléphone deux semaines avant le début des classes, les directions d’école du secteur ne s’inquiétaient pas de cette lettre, puisque la présence des policiers est très rarement requise lors des rentrées scolaires. Seule l’école Carignan-Salières demande un coup de main pour fermer la rue une trentaine de minutes afin d’assurer la sécurité dans le périmètre de l’entrée de l’établissement, où la circulation est plus complexe.
«La Ville nous offre le matériel pour fermer la rue, et nous nous débrouillons avec des dossards et l’aide de quelques policiers. On ferme la rue pour laisser les autobus rentrer dans le débarcadère», mentionne la directrice, Diane Joly. L’école invite également les parents à se stationner dans les rues avoisinantes et à marcher avec leurs enfants pour venir les reconduire à leur première journée.
«Avec près de 500 élèves qui arrivent avec leurs parents qui sont parfois chacun avec leur voiture respective, on en vient à près de 1000 voitures dans le coin», souligne Mme Joly.
«Comme chaque année, il y aura un thème envoûtant et on prépare un jeu avec les enseignants.»
– Isabelle St-Cyr
La directrice de l’école de Bourgogne, Isabelle St-Cyr, prévoit aussi un accueil festif, qui se tiendra sur le terrain de l’école. «C’est plutôt rare que l’on demande l’accompagnement des policiers», estime-t-elle. Ces demandes surviennent principalement dans le cas d’activités de marche comme avec le Défi Pierre Lavoie et l’école s’assure d’envoyer sa requête bien à l’avance.
Si le thème de la rentrée n’a pas encore été révélé, les nouveaux de première année profiteront d’une rentrée devancée d’un jour, pour éviter qu’ils soient dans la cohue de la rentrée. «Comme chaque année, il y aura un thème envoûtant et on prépare un jeu avec l’enseignant pour la formation des groupes», promet-elle.
À l’école Madeleine-Brousseau, les activités de la rentrée se tiennent dans la cour d’école. Tout comme l’an dernier, la haie d’honneur sera érigée pour l’entrée des nouveaux élèves et des premières années. Les enseignants accueilleront 604 jeunes cette année, par rapport à 530 l’an dernier.
«On donne rendez-vous aux parents le matin pour les jeunes du primaire dans la cour et on décale dans le gymnase pour le préscolaire. L’accueil sera encore plus grand cette année, comme nous sommes maintenant presque à pleine capacité», commente le directeur, Éric Lemieux.