Une patinoire chez soi
Une Chamblyenne mère de deux enfants a eu l’idée de construire elle-même une patinoire dans la cour de sa maison pour pouvoir jouer au hockey en tout temps.
Sylvie Racine est du genre à avoir de la suite dans les idées et à relever les défis qu’elle se donne. Elle a ainsi voulu permettre à sa famille de pratiquer son sport préféré, et ce, malgré le confinement.
De l’idée à la concrétisation
« Ce qui a parti l’idée, c’est que ma fille, mon fils et moi jouons tous les trois dans des ligues de hockey mineur et adulte. Durant la période à laquelle on s’attendait à passer en zone rouge et à devoir se confiner, j’ai eu l’idée de construire une patinoire chez nous. »
Sylvie a d’abord tenté de trouver des bandes usagées, « mais il n’y avait
rien ». À l’automne, elle a finalement trouvé un site Internet sur lequel suivre différentes étapes pour construire sa propre patinoire. « C’était vraiment bien détaillé. Même si je n’avais jamais fait ça de ma vie, je me suis dit que j’allais essayer. J’ai emprunté des outils et j’ai trouvé le matériel nécessaire. » Elle reconnaît humblement avoir eu un peu d’aide de ses enfants, notamment pour la peinture, mais elle s’est débrouillée toute seule pour la majorité du projet.
« J’ai voulu enseigner à mes enfants que devant l’adversité (…) soit on se laisse abattre, soit on se ‘challenge’ et on se construit. » – Sylvie Racine
Un message de persévérance
« Au début, lorsque j’ai lancé mon idée à mes enfants, ils étaient enchantés mais n’ont pas voulu s’emballer trop vite, car je suis réputée pour avoir beaucoup d’idées et de projets sans toujours pouvoir tous les exécuter », admet Sylvie sur un ton rieur. « Mais je suis allée au bout du projet. J’ai voulu enseigner à mes enfants que devant l’adversité, on a deux choix. Soit on se laisse abattre, soit on se ‘challenge’ et on se construit. Il faut se dire que sans la pandémie, on aurait continué d’aller dans les arénas chaque fin de semaine comme à l’habitude, ou bien à recevoir des amis ou à aller chez eux, certes, mais on n’aurait pas eu le temps de s’occuper de ce projet ni d’entretenir la patinoire. En ce moment, on en a le loisir. »
Une mission
Inspirer les autres à voir le verre à moitié plein est un peu une vocation pour Sylvie, qui est thérapeute spécialisée en gestion des émotions. « Dans mon travail, quand j’ai des clients qui sont découragés et qui voient les choses de façon négative, j’essaie de les amener à se concentrer sur ce qui est positif. Mais je ne m’attendais pas à pouvoir inspirer les gens avec mon projet de patinoire également », confie Sylvie, en faisant référence à l’attention que son projet, documenté sur les médias sociaux, a générée.
« Je suis issue d’une famille de gens vaillants qui n’ont pas peur du labeur. Mes parents m’ont montré à ne pas avoir peur d’en faire un peu plus et de toujours foncer. »
Elle compte proposer des programmes et des activités visant à renforcer cette philosophie dans les écoles pour réduire le niveau d’anxiété chez les jeunes et les aider à mieux gérer leurs émotions.