Une majorité d’élus en faveur
Lors de la séance du conseil de Ville de Chamly de février, les élus ont voté en majorité pour la modification du règlement de zonage visant à permettre l’incinération pour animaux domestiques dans les zones C-008 et C-017.
L’emplacement qui serait en cause se situe le long de Périgny, dos au canal de Chambly – face au quartier industriel. Il s’en est fallu de peu pour que le projet passe. Après que les conseillers Carl Talbot, Luc Ricard, Richard Tétreault et Jean Roy ont voté positivement et que les conseillers Julie Daigneault, Marie Lise Desrosiers et Mario Lambert ont voté en défaveur, c’est Serge Gélinas, conseiller du cinquième district, qui a eu l’occasion de trancher le débat. L’homme a voté pour, évitant à la mairesse, Alexandra Labbé, de devoir s’exprimer sur le sujet.
Dr. Pierre-Yves Anglaret, vétérinaire et promoteur du projet à Chambly, se dit « satisfait du résultat. C’est plaisant de voir que les choses continuent à avancer. Après, il y a un petit soupçon d’amertume dans la mesure où je suis bien conscient que cinq voix pour et trois voix contre, ça fait un mince écart. Je me rends compte qu’il y a peut-être encore un travail d’information qui est nécessaire quant à la compréhension du projet. Je salue le résultat positif, mais j’aurais préféré qu’il y ait moins de débat, car ça aurait voulu dire que le projet est bien accepté. Je constate le doute à l’égard de ce projet ».
Mauvais voisinage
Des questionnements sur le fond et les effets du projet persistent chez un fragment de la population chamblyenne. Marie Lise Desrosiers a chiffré que la Ville avait reçu 47 courriels de la part de citoyens au sujet du changement de zonage, dont un qui incluait un mémoire auquel s’ajoutaient 33 signatures. Parmi cette manifestation, deux citoyens se seraient dits en faveur du projet. « Je ne crains pas le mauvais voisinage. Je suis dans mon bon droit. Je ne vois pas pourquoi je me ferais invectiver. Parfois, il peut y avoir des réactions irrationnelles, mais je ne suis pas inquiet. Nous sommes civilisés et adultes », entrevoit M. Anglaret.
Crémation humaine ou animale?
La sémantique entourant le mot « crémation » a été soulevée dans le processus. Ce mot n’est-il attribuable qu’aux humains ou concerne-t-il aussi les animaux? « Je crois que c’est un combat d’avant-garde. Mes clients ne vont pas à l’incinérateur, ils vont au crématorium, incluant ses services. Je sers ces gens-là. Il y a maintenant des restaurants et des parcs pour les chiens. Est-ce que l’on parle de restaurants ou d’autre chose? Doit-on changer le mot ‘’restaurant’’ car ce sont des animaux? », questionne en conclusion le vétérinaire.
La Ville de Saint-Bruno obligée d’accepter un crématorium
La Cour supérieure a décidé le 31 janvier 2021 de donner raison à la Coopérative funéraire du Grand Montréal, contre la volonté de Saint-Bruno-de-Montarville pour construire un crématorium à un endroit initialement autorisé par la Ville. La Coopérative a également poursuivi la Ville pour des dommages et intérêts de 700 000 $, pour avoir retardé le projet.