Une intersection dangereuse laissée sans brigadier

SAINT-CÉSAIRE. 437 citoyens préoccupés par l’absence d’un brigadier scolaire aux abords de l’école Saint-Vincent ont signé une pétition remise aux élus de Saint-Césaire lors de la dernière séance du conseil municipal.

Réunis sur la page Facebook «Sécurité piétonnière à Saint-Césaire: j’y participe!», de nombreux parents ont pointé du doigt une sécurité piétonnière défaillante aux heures de forte affluence.

«Nous souhaitons vous rapporter nos sérieuses préoccupations relativement aux manquements répétés dans l’offre de services de brigadier scolaire pour la période du 29 mars au 1er avril à l’intersection des rues Bouthillier/Vimy et de la route 112», mentionne la pétition.

Pour Sylvain Perras et Nancy Beauregard, les initiateurs du mouvement, le but premier de la pétition est de «sensibiliser et rassembler les résidents de la municipalité ainsi que ses élus autour de la question de la sécurité piétonnière des enfants et adolescents piétons empruntant le corridor scolaire croisant la route 112.»

De nombreuses demandes

Le regroupement souhaite entre autre la confirmation d’un dialogue entre la direction de l’école Saint-Vincent et la municipalité lors des journées où le brigadier scolaire est absent, afin d’assurer le remplacement de ce dernier. Il espère également l’installation d’un feu pour piétons muni d’un bouton d’appel à l’intersection Bouthillier/Vimy et de la route 112, et enfin une évaluation de la dangerosité de cette intersection auprès du Ministère des Transports du Québec (MTQ).

Pour Nancy Beauregard, ces demandes sont d’autant plus urgentes que la réduction de l’offre de transport scolaire a contribué à «accroître significativement le nombre d’enfants piétons».

Une pétition prise au sérieux

Le maire de Saint-Césaire, Guy Benjamin, a expliqué que l’absence de brigadier scolaire pour la période du 29 mars au 1er avril s’expliquait par une «problématique au niveau de la gestion de son remplacement durant deux jours».

Interrogé par le Journal sur la mise en ligne sur le site internet de la municipalité d’une annonce recherchant un nouveau brigadier scolaire, M. Benjamin a démenti tout lien de cause à effet avec la pétition.

«Ce n’est pas pour remplacer le brigadier actuel, c’est seulement pour un ajout, pendant le temps des vacances et des remplacements, par exemple.»

Le maire a enfin mentionné comprendre le problème soulevé par les signataires de la pétition, qu’il prend très au sérieux, et être en contact avec le ministère des Transports du Québec (MTQ).

«Nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons sur la route 112, puisque ce sont eux qui vont ou non nous donner l’aval quant au projet d’installation d’un feu pour piétons muni d’un bouton d’appel à l’intersection Bouthillier/Vimy et de la route 112.»

De son côté, le MTQ a indiqué que le dossier suit son cours, sans donner plus de précisions.

Le regroupement «Sécurité piétonnière à Saint-Césaire: j’y participe!» s’est dit confiant de la bonne volonté du conseil municipal, et attend un retour lors de la prochaine assemblée du 10 mai.

Les municipalités se regroupent

Entre-temps, le mouvement s’est également assuré le soutien de la députée d’Iberville, Claire Samson. Son attaché politique, Daniel Asselin, mentionne avoir rencontré Sylvain Perras et s’impliquer «à 100 miles à l’heure» dans le dossier, à la condition que la Ville adopte une motion demandant officiellement l’appui de la députée caquiste.

«Nous pensons que la 112 est un danger de A jusqu’à Z. Nous avons déjà écrit au MTQ, et nous aiderons Saint-Césaire comme nous l’avons fait dans un cas semblable dans une autre municipalité.»

Rappelons que dans le comté, quatre municipalités, Marieville, Rougemont, Saint-Paul-d’Abbotsford et Saint-Césaire, réclament des ajustements sur la 112 (limitation de vitesse, feux de circulation, etc.).

Une réunion entre des représentants de ces villes et la députée est prévue début mai. «Chaque municipalité a des griefs avec la 112, lance M. Asselin. Nous aurons plus de poids devant le MTQ si nous nous mettons à quatre, avec une stratégie commune.»