Une habitude à prendre

Chambly Les clients du Maxi de Chambly doivent désormais prévoir eux-mêmes les sacs pour stocker leurs courses avant d’accéder au stationnement du commerce. Une décision saluée de tous mais pas toujours assimilée.

Un geste pour la planète est forcément salué. Depuis le 1er octobre, le supermarché Maxi du boulevard De Périgny ne distribue plus de sachets plastiques à usage unique aux clients. Il reste néanmoins des sacs payants valant 33 sous, 2 $, voire un carton de 6 $ pouvant dépanner. « Nous avons appliqué la mesure plus d’un an avant la réglementation fédérale, souligne l’enseigne. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de nombreux efforts des magasins visant à réduire le plus possible les déchets plastiques. Rappelons que Maxi et Provigo ont été les premiers à charger pour les sacs en plastique, il y a une douzaine d’années, ce qui a permis de réduire de 70 % l’utilisation des sacs en plastique à usage unique. On vise maintenant le 100 %, d’où le retrait des sacs. »

« On fait notre part. » – Denise et Gilles

Le Canada interdira en décembre la fabrication ou l’importation de plastique à usage unique dans le pays. Cela concerne essentiellement les sacs d’emplettes, les récipients alimentaires ou encore les ustensiles. Par la suite, les entreprises auront pour obligation de fournir des solutions durables. Montréal a officiellement interdit l’utilisation de sacs plastiques à usage unique fin septembre et se tourne vers les sacs ainsi que les boîtes réutilisables. Des amendes d’au moins 200 $ sont prévues en cas de manquement. La Ville de Québec, elle, n’a pas encore franchi le pas. De son côté, le magasin Métro Plus – Collin, situé à proximité du boulevard Fréchette, ne distribue pas non plus de sacs plastiques à usage unique, comme toutes les enseignes de la chaîne.

Un geste important

Sur le stationnement du commerce, Denise et Gilles ont tout prévu. Le couple possède ses sacs pour les placer tranquillement à l’arrière de la voiture : « On est habitués à prendre nos propres sacs. À la maison, on composte et recycle. Par contre, il faudrait repenser le concept du sac poubelle. On fait notre part même si nous pensons que nous sommes encore en retard par rapport à d’autres places dans le monde. Il faut aussi avouer que nous sommes aussi en avance par rapport à d’autres. » Même son de cloche pour Iohann, assez organisé : « Selon moi, c’est un geste écologique important. Je suis habitué depuis longtemps à prendre mes propres sacs. »

Un peu plus loin, Jacynthe pousse son caddie plutôt volumineux sans aucun sac : « J’oublie tout le temps de m’équiper de sachets, regrette-t-elle. Avant, cela ne me dérangeait pas de payer quelques sous pour payer les sacs, mais maintenant rendu à 1 $ ou plus, je trouve cela cher. Donc, je charge tous mes produits dans ma voiture et je rentre chez moi. Rendue là, je vais chercher mes sacs pour tout mettre à l’intérieur. » Pour une durée limitée, il sera aussi possible de se procurer un sac à l’effigie de la Fondation pour les enfants le Choix du Président au coût de 2 $. Tous les profits iront à la lutte contre la faim chez les enfants.