Une diversité de revenus assure la survie des églises du secteur

Alors que plusieurs églises ont été vendues ou démolies en Montérégie dans les dernières années, principalement en raison de difficultés financières, les paroisses situées à Chambly et les municipalités environnantes réussissent à subvenir à leurs besoins

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Le modérateur (curé) de la paroisse Saint-Joseph-de-Chambly, Augustin Kasongo Milamba, indique que les quêtes, les dîmes et les dons permettent encore d’amasser les 350 000$ nécessaires pour faire fonctionner la paroisse chaque année. Toutefois, il craint que la paroisse se retrouve en difficultés financières si des travaux majeurs viennent à devoir être réalisés.

Néanmoins, la fermeture est une solution de dernier recours, pour le curé. «Pour vendre, nous devons être dans une situation extrême», affirme-t-il.

Le curé Kasongo Milamba affirme toutefois que différentes activités de financement sont organisées afin de prévenir une situation précaire. Cette mentalité est aussi prônée dans les paroisses situées à Richelieu, Marieville, Rougemont et Sainte-Angèle-de-Monnoir.

«Nous avons la chance d’avoir des assemblées de fabriques dynamiques qui trouvent des alternatives pour aller chercher des fonds», affirme le curé Gérald Ouellette, qui s’est occupé de ces paroisses pendant 13 ans.

Les revenus supplémentaires servent, entre autres, à effectuer des travaux d’entretien, qui s’élèvent souvent à plusieurs milliers de dollars.

Donner une double vocation aux églises

Selon le curé actuel, Éloi Giard, ce sont les paroisses plus petites de la région qui risquent de fermer d’ici 10 à 15 ans si elles ne  trouvent pas une vocation supplémentaire à leur église, tout en la conservant comme lieu de culte. Il mentionne que les églises pourraient, par exemple, servir de salle de réception.

«Plus la communauté est dynamique, plus nous pouvons assurer la continuité des activités religieuses», soutient le président de la fabrique de la paroisse Notre-Dame-de-Bon-Secours, Clément de Laat.

À Marieville, par exemple, le sous-sol de l’église Saint-Nom-de-Marie a été transformé en bibliothèque.