Une courbe qui ne pardonne pas

Une étude concernant la courbe de la route 227, à l’angle du chemin de la Rivière-des-Hurons, à Marieville, sera demandée au ministère des Transports du Québec (MTQ).

« Une résolution demandant au MTQ d’étudier la courbe afin de voir s’il ne vaudrait pas la peine, soit de diminuer la vitesse ou même de reconfigurer le lieu », est ce que Caroline Gagnon, mairesse de Marieville, énonce comme action qui sera posée lors de la prochaine séance du conseil des élus. C’est à la suite d’un fracassant impact frontal blessant gravement une Marievilloise de 18 ans, il y a deux semaines, que la Ville fera cette demande. Au moment d’écrire ces lignes, la jeune femme reposait toujours dans un état critique, mais stable, au centre hospitalier.

« C’est une courbe qui est longue et la façon dont elle est configurée, on est poussés vers l’extérieur. Je vois des gens qui freinent à l’intérieur de la courbe, mais ce n’est plus le temps : on perd le contrôle », convient la mairesse.

Une Municipalité préoccupée par la présence potentielle de certains risques pour la sécurité des usagers sur une route provinciale qui traverse son territoire peut s’adresser au MTQ. Sa demande sera traitée dans le respect des conditions et des règles qui s’appliquent à la situation. Des avis formulés par des experts et des ingénieurs seront mis à profit pour analyser la situation et proposer, le cas échéant, la ou les mesures de sécurité appropriées.

Pour le choix de ses interventions, le Ministère intègre, dans ses analyses, le rôle que joue le comportement humain par rapport à l’obtention de gains en matière de sécurité. En considérant cet aspect, le Ministère est en mesure de proposer des solutions qui auront des conséquences positives sur la sécurité des automobilistes et des usagers vulnérables.

Problème de vitesse

La courbe en question a été l’hôte de plusieurs sorties de route et de collisions au fil du temps. Sous juridiction provinciale, c’est donc le MTQ qui peut agir pour établir la sécurité dans ce segment où la vitesse élevée est pointée du doigt à titre d’enjeu. « Je vais demander plus de surveillance et peut-être avoir des photoradars. De façon générale, on a des situations de haute vitesse sur la route […] il y a des gens qui ne respectent pas la limite de vitesse », prétend Mme Gagnon, qui siège au comité de sécurité publique à la MRC Rouville desservie par la Sûreté du Québec (SQ). Elle parle de sorties de route fréquentes. « Il y a des dépassements qui se font régulièrement dans cette courbe-là à lignes doubles ».

En ce qui a trait à la courbe, la SQ ne peut pas s’avancer précisément à savoir si des patrouilleurs supplémentaires ont été demandés pour assurer davantage de surveillance. « Il est possible qu’à des lieux accidentogènes comme celui-là, quand il y a des problématiques récurrentes, le MTQ peut faire une analyse de la place », précise Valérie Beauchamp, de la SQ.

Les limites de vitesse doivent être cohérentes avec l’environnement routier et la classification fonctionnelle de la route. « La modification d’une limite de vitesse n’est pas en soi une mesure pour accroître la sécurité routière. Avant d’envisager d’apporter une modification à une limite de vitesse, et afin de mettre en place une ou des solutions adaptées au contexte, il importe de déterminer si le milieu présente une problématique particulière », décrit le MTQ. Ce travail doit s’effectuer en collaboration avec les directions régionales en territoire.

Autre problème

La route 227 (chemin du ruisseau Saint-Louis Est) à Marieville n’est pas de tout repos. Un peu plus loin que la courbe, « ça fait plusieurs fois qu’une citoyenne doit changer sa boîte aux lettres, qui vient encore de se faire ramasser par un automobiliste ayant perdu le contrôle », ajoute la mairesse de la Municipalité.