Chambly : une circulation à gérer face aux nouveaux projets immobiliers

Les nombreux projets immobiliers autour de l’avenue Bourgogne et de la route 112 à Chambly posent question. Les infrastructures routières seront-elles suffisantes pour supporter le trafic?

Le projet Aera, déjà bien avancé, a « célébré » sa première pelletée de terre jeudi, au parc des Ateliers. Tout un symbole autour du futur centre-ville de Chambly, qui verra se bâtir tour à tour des résidences sur ce secteur avec Lumicité, le terrain de l’ancien golf, la Bennett ou encore Cloriacité.

En combattant la pénurie de logements, la Ville de Chambly devra aussi lutter contre une inévitable hausse du trafic. Le projet Aera accueillera 150 logements qui disposeront de 185 cases de stationnement, dont 157 à l’intérieur du bâtiment. « Aera est le premier projet immobilier où l’on oblige autant de places en souterrain, assure la mairesse, Alexandra Labbé. Il sert de référence pour les autres qui suivront. »

Afin d’atténuer le trafic, la mairesse mise sur un plan d’action bâti sur une logique. « Alors que tout le monde se demande comment nous allons limiter le trafic, nous avons axé notre pensée sur la manière dont nous allons inviter les résidents à marcher ou à prendre leur vélo. »

À proximité des services

Pour cela, la Ville a mis en place une stratégie afin de favoriser les déplacements actifs avec l’intégration d’une traverse piétonne et l’aménagement de cours pour favoriser les déplacements aussi en deux roues. Tout cela à proximité des commerces. « Si l’on passe par l’arrière du projet Aera, cela prend cinq minutes pour aller faire ses courses, renchérit Carl Talbot, président du Comité consultatif d’urbanisme de Chambly. Nous allons instaurer aussi un système de voitures en autopartage tel que Communauto. Aussi, on a le bus gratuit pour les trajets locaux. »

De son côté, Aera a limité le nombre de cases de stationnement à ses résidents selon la taille des logements. « Deux stationnements seront possibles si vous avez un appartement à trois chambres, et un seul si vous avez une chambre », précise la communication de l’entreprise.

L’été qui s’achève a montré que Chambly bénéficie d’un attrait touristique, surtout autour du bassin. Mais Carl Talbot assure que cet achalandage supplémentaire n’est pas un problème. « Le secteur est bien desservi par la route 112, le boulevard Fréchette et l’autoroute 10. De plus, la route Verte permet aux cyclistes de venir à vélo à partir de Longueuil. Et avant de penser aux touristes, nous voulons d’abord axer notre offre de services autour des Chamblyens. »

Des exigences

D’ailleurs, la mairesse a été claire dans son discours devant les dirigeants d’Aera. « Ce sont bien des gens de Chambly qui habiteront les logements d’Aera. Nous avons monté ce projet avec beaucoup d’exigences et un souci environnemental. Ainsi, ce centre-ville sera en adéquation avec ce que nous voulons faire de ce secteur dans l’avenir. Notre programme particulier d’urbanisme donne l’occasion aux résidents d’avoir le choix de ne pas prendre leur voiture. »

Ainsi, Alexandra Labbé confirme que les citoyens auront accès à plusieurs services à pied ou à vélo, dans ce cas à partir du projet d’Aera. « Nous avons trouvé une solution pour que les résidents puissent marcher. L’épicerie, l’histoire et la culture (avec le Pôle culturel, NDLR) ne seront qu’à quelques minutes à pied. Nous réduisons ainsi l’indépendance à la voiture. »