Une chienne attaquée au mont Rougemont: 1000$ réclamés au propriétaire fautif

SÉCURITÉ. Gaïa, la chienne de la Marievilloise Kathleen Hains, a été attaquée par Lucky, un Berger allemand, alors qu’elle revenait d’une balade au mont Rougemont, le 12 février. Sa maîtresse désire retrouver le propriétaire du chien fautif pour qu’il pai

Alors qu’elle arrivait au pied du mont avec sa chienne, Mme Hains a aperçu un groupe de personnes avec des chiens qui se dirigeaient vers eux.

« À un moment donné, il y a un des chiens qui s’est mis à tirer sur sa laisse, raconte la propriétaire de Gaïa. Le maître a essayé de le retenir, mais il s’est échappé. »

« Il s’est alors mis à courir vers nous et a sauté directement sur ma chienne. Elle s’est mise à crier, mais il ne la lâchait pas. C’était violent », ajoute-t-elle.

Selon Kathleen Hains, le Berger allemand n’a pas lâché Gaïa pendant au moins cinq minutes. Elle a essayé de le tasser avec ses bâtons de marche, mais sans succès.

C’est finalement sa chienne qui a réussi à s’échapper et qui s’est dirigée vers le bois. Même si Lucky la poursuivait, elle est revenue à l’appel de sa propriétaire.

Toutefois, l’attaque a repris de plus belle alors qu’un autre chien s’est joint à la bagarre. La propriétaire de Gaïa a réussi à le tasser, mais c’est le maître du Berger allemand qui a dû intervenir pour mettre fin à l’altercation.

« Le maître s’est carrément couché sur son chien pour réussir à le contrôler et il nous a crié de nous en aller », mentionne-t-elle en racontant avoir couru vers sa voiture.

La propriétaire de Gaïa s’est tout de suite rendue chez un vétérinaire, à Saint-Hubert. En raison de ses blessures, la chienne a eu besoin de plusieurs médicaments et est restée sur place pendant deux jours.

« Je veux que le maître fasse attention à son chien. Il devrait au moins lui mettre une muselière et le faire évaluer, car il est agressif », déclare-t-elle.

La cause possible

Bien qu’elle ne puisse pas commenter cette situation particulière, une des intervenantes en comportement animal de la clinique vétérinaire Anne-Le Seigneur à Chambly, Jessica Trudeau, explique que la laisse pourrait être en cause.

« Un chien qui a une bulle plus grande qu’un autre pourrait se retrouver dans une situation conflictuelle en laisse, car sa bulle est réduite », mentionne-t-elle.

Mme Trudeau souligne qu’il n’y a pas beaucoup d’animaux agressifs de nature. L’agressivité est généralement causée par une situation particulière. Afin d’éviter qu’elle se reproduise, il faut l’identifier et effectuer une intervention personnalisée.

Recours

Si Kathleen Hains retrouve le propriétaire, elle pourra l’informer de ce qu’il peut faire pour éviter cette situation à d’autres propriétaire d’animaux de la région et lui demander de payer les frais médicaux.

Selon la conseillère en affaires publiques du Bureau d’assurance du Canada, Caroline Phémius, les dommages qu’un chien peut causer à un tiers sont couverts en responsabilité civile. Le propriétaire du chien blessé doit donc régler les frais au vétérinaire et peut ensuite revenir contre le propriétaire du chien attaquant par le biais d’une entente à l’amiable, ou encore, d’une mise en demeure.

Le Code civil du Québec soutient dans l’article 1466 que « le propriétaire d’un animal est tenu de réparer le préjudice que l’animal a causé, soit qu’il fût sous sa garde, sous celle d’un tiers, soit qu’il fût égaré ou échappé. »

Rappelons que plusieurs attaques d’animaux contre des humains ou membres de la même espèce ont fait les manchettes au cours des derniers mois dans la province. Les inquiétudes de la population ont d’ailleurs remis sur le tapis la dangerosité de certaines races, ce qui a fait en sorte que des villes comme Montréal ont bannis les pitbulls de leur municipalité ou obligé les propriétaires à tenir leurs animaux en laisse dans les lieux publics.