Une aventurière à la conquête de l'Amazonie en lice pour un prix
VOYAGE. Marie-Josée Béliveau, qui est originaire de Chambly, fait partie des six finalistes choisis pour courir la chance de remporter la bourse Osez l’aventure!. Elle pourrait gagner 7 500$ en argent et équipements pour réaliser sa travers
L’ethnogéographe parcourera ce secteur d’est en ouest en bateau et à pied afin de rencontrer des peuples qui développent des initiatives pour protéger l’environnement. Son périple se déroulera au Brésil, au Pérou et en Équateur.
Marie-Josée Béliveau souhaite notamment s’arrêter chez une communauté qui cultive les noix du Brésil et à Manaus, dans le même pays, pour rencontrer un groupe qui protège les cours d’eau. Elle aimerait aussi rendre visite aux Shuars en Équateur.
« Souvent on parle des problèmes environnementaux et c’est important de le faire, mais je veux mettre l’emphase sur les gens qui peuvent nous donner des exemples », affirme-t-elle.
Mme Béliveau avait déjà réalisé une bonne partie du trajet entre Belem et Manaus au Brésil lors de la Conférence Rio+20 en 2012. En voyant dans la revue Espaces qu’elle pouvait remporter une bourse, elle a pensé que c’était le moment idéal pour compléter ce voyage.
« Ç’a attiré mon attention, car je me disais que ce serait bien qu’il y ait plus de femmes aventurières. Elles pourraient montrer que toutes les femmes peuvent réaliser leurs rêves », déclare-t-elle.
Préparation
Afin d’être fin prête pour l’aventure, Marie-Josée Béliveau s’entraîne tous les jours et lit sur la situation en Amazonie. Si elle est désignée comme l’une des gagnantes, le 9 mai, elle compte utiliser l’argent pour payer ses frais de déplacement. Elle désire aussi acheter de l’équipement adapté au climat humide de l’Amazonie, un hamac et une caméra vidéo.
Cet équipement lui permettra de réaliser une vingtaine de vidéos, une dizaine illustrera ses rencontres avec des protecteurs de la forêt et l’autre moitié sur leurs initiatives. Mme Béliveau désire aussi prendre plusieurs photos et créer un blogue. À son retour, elle aimerait utiliser ce matériel pour réaliser une série de conférences dans les écoles.
Entre temps, l’aventurière profitera de la campagne Coule pas dans nos cours d’eau de la Fondation Coule pas chez nous, qu’elle a cofondée, pour parler de son voyage. Celle-ci vise à sensibiliser la population aux impacts des projets pétroliers sur les cours d’eau et à montrer que chaque individu peut faire un geste pour protéger les richesses naturelles.
« Ça fait plusieurs années que je milite dans le milieu environnemental au Québec, mentionne-t-elle. Parfois, on peut trouver que la situation nous dépasse et que le problème est trop gros alors j’ai envie de retourner à la source en allant voir les gens qui font la différence. »
« J’ai envie de me nourrir d’espoir et d’initiatives porteuses de changement », conclut-elle.