Bal de finissants 

Un transport gratuit

La Chamblyenne Andrea Garceau et son conjoint offrent gratuitement leur véhicule et fournissent le service de chauffeur pour un groupe de jeunes, le soir de leur bal de finissants.

Andrea Garceau a vu passer une publication sur les réseaux sociaux. Un parent cherchait un véhicule à toit rétractable pour le bal de finissants de son enfant. Après en avoir discuté, le couple de Chambly en est venu à la conclusion suivante : fournir le transport pour de deux à quatre jeunes à bord de son Ford Bronco, tout en leur procurant le service de chauffeur, aller simple, sans frais.

« Il y en a qui demandaient de l’argent, mais moi, je veux faire une bonne action et rendre la journée agréable à travers une expérience positive pour les jeunes », exprime la mère de trois enfants âgés de 4, 9 et 11 ans. Consciente de l’exigence que peut représenter la parentalité, Mme Garceau voit en ce geste la possibilité d’offrir une forme de répit. « Je suis en mission de bonne action depuis mon cancer (voir page 5) », explique-t-elle dans sa conversation avec le journal.

Concrètement, le service de luxe proposé inclut le transport des jeunes d’un lieu à la réception. L’option de retirer les portes et le toit du carrosse est envisageable. Les finissants ont même accès à des bouteilles d’eau pour s’hydrater et ont même le privilège de choisir la musique qui leur plaît. « Ça arrive juste une fois, en théorie, le bal des finissants. Qu’ils mettent leur musique à eux et rendent ça cool pour eux, c’est un peu ça, le but! », avance avec dynamisme Mme Garceau. Elle se souvient de son bal de finissants, qui a eu lieu en 2004. Elle peine à se remémorer la façon dont elle s’y était rendue. « Ça avait été compliqué et c’est un peu pour ça, d’ailleurs, que j’offre ça. Ce n’était rien d’extravagant. Ce n’était pas hot. Je trouve que ça rend l’expérience un peu plus complète. Ça met le ton pour un bon début de soirée », termine Andrea Garceau.   

Gagnante du concours

Ils ont été plusieurs à se manifester sur les réseaux sociaux pour remporter ce qu’offre Andrea Garceau. Marie-Anne Paul, étudiante de 17 ans fréquentant l’école secondaire André-Laurendeau, fait partie du groupe de gagnantes. Son bal de finissants se déroulera à l’Hôtel Mortagne, le 21 juin. Avant le Bronco, ses amies et elle n’avaient pas de plan pour se mouvoir vers leur bal. « On a voulu commander un camion de pompiers, mais on n’a pas vraiment eu de nouvelles là-dessus », explique celle qui ignorait que la mère d’une de ses camarades avait adhéré au concours d’Andrea Garceau. 

Importance de l’habit

Ça n’a pas été simple pour Marie-Anne de choisir sa robe de bal. « C’est drôle, parce que c’est une robe que l’on porte pendant trois heures et, après ça, on la met dans le garde-robe », convient-elle.

Dans son cas, elle parle de « complication » quant à la robe qu’elle a achetée. « Rendue à la maison, on dirait que ça ne faisait plus le même effet », remarque la jeune femme. Elle s’est donc tournée vers une robe de sa sœur, puis est revenue sur sa décision. « Plus je l’observe, plus finalement je me rends compte que ça fait plus » bal », plus » princesse » », estime-t-elle. Ladite robe lui a coûté 450 $.

De ce montant, 200 $ proviennent de ses parents.

Etienne Jutras, un Angèloirien de 16 ans, fréquente l’école Paul-Germain-Ostiguy de Saint-Césaire. Son bal de finissants aura lieu à l’Hôtel Castel de Granby, le 16 juin. Il a consulté diverses boutiques pour trouver son complet. Son choix s’est arrêté au magasin Moores. « Tant que ça nous fait bien, je trouve que c’est correct. Ça ne dépend pas du prix », répond le jeune homme, qui dit ne pas avoir eu de difficulté à choisir. Pour acheter son habit, 600 $ ont été nécessaires. Il a déboursé de sa poche l’entièreté de la somme. 

Traitement royal

Outre l’habillement, Marie-Anne Paul vivra le traitement royal : le moment où elle sera prise en charge pour se faire coiffer et maquiller. « Le bal, on nous en parle depuis que l’on est toute jeune. Ça vient avec le moment qui est grandiose. Toute la journée sera excitante », résume-t-elle.

Plusieurs insécurités

Le bal vient-il avec la pression d’être à son meilleur? Y a-t-il la crainte d’être jugé? « C’est de bien paraître. Tu as peur d’arriver et d’être trop extra, de ne pas t’être assez donnée ou de ne pas marcher dans le thème. Tu te demandes « Avec qui je vais danser? Si jamais il y a un slow, qui je vais chercher? Est-ce que je reste assise à ma table? Est-ce que je danse avec mes amies? Est-ce que ça va mal paraître si je danse avec mes amies? » C’est plein de questions », reconnaît Marie-Anne. 

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C’est un autre regard que pose Etienne Jutras. « Moi, je ne trouve pas qu’il y ait tant de pression. On a fini le secondaire, on devrait être contents et fiers », raconte celui qui voit le bal comme étant le symbole de tous ses efforts accomplis.

Marie-Anne Paul ira étudier en cinéma au collège de Maisonneuve. Etienne Jutras se dirigera vers un diplôme d’études professionnelles en Mécanique d’engins de chantier, à Sherbrooke